Charles Denys de Vitré est né en 1645 à Tours. Membre d'un famille influente en Nouvelle-France, il déploie beaucoup d'énergies pour développer l'industrie des pêcheries sur le fleuve Saint-Laurent[1]. L'importance de sa famille et les efforts déployés pour développer l'économie de la colonie lui valent une grande reconnaissance du gouverneur et de l'intendant de la Nouvelle-France. À l'âge de vingt-huit ans en 1673, Charles Denys de Vitré devient membre du Conseil souverain de la Nouvelle-France, poste important dans les affaires de la colonie, qu'il conserve jusqu'à sa mort[1].
Charles Denys de Vitré obtient la concession de nombreuses seigneuries, principalement pour le développement des pêcheries et il acquiert lui-même des terres dans la région de la ville de Québec[1]. Ainsi de Vitré obtient la concession de la seigneurie de Bellevue en 1672 qu'il revend en 1678 ; de la seigneurie du Bic en 1675 qu'il revend en 1688 à Charles Aubert de la Chesnaye afin de lui rembourser une dette de 2 050livres[2] ; de la seigneurie Vitré près de Beaumont en 1681 qu'il lègue à sa fille aînée Marie-Gabrielle ; de la seigneurie de Trois-Pistoles en 1687 qu'il échange à Jean Rioux en 1696 contre les terres que possède ce dernier sur l'île d'Orléans ; d'une seigneurie à Antigonish en Acadie en 1697 et un arrière-fief de la seigneurie Notre-Dame-des-Anges près de Québec en 1699 et qui appartient aux Jésuites[1].
Au Bic, Vitré conclut une entente en juin 1686 avec un colon du nom de Jean Gaignon, établi dans la seigneurie vers 1680 pour l'exploitation des pêches[3]. L'entente stipule que Gaignon s'engage à s'installer au Bic pour une durée de vingt ans et de partager à parts égales avec Vitré les profits de ses pêcheries, et des autres activités qu'ils pourraient y pratiquer[4]. Lorsqu'il vend la seigneurie du Bic en 1688, le contrat de vente stipule l'obligation de l'acheteur de respecter l'entente avec Jean Gaignon[4].
Hommages
Une avenue a été nommée en son honneur dans la ville de Québec en 1923.
Notes et références
↑ abc et dA.J.E. Lunn, « Charles Denys de Vitré », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, University of Toronto/Université Laval, vol. 2, 1701-1740, (lire en ligne, consulté le )
↑Yves F. Zoltvany, « Charles Aubert de la Chesnaye », Dictionnaire biographique du Canada en ligne, University of Toronto/Université Laval, vol. 2, 1701-1740, (lire en ligne, consulté le )
Serge Courville et Serge Labrecque, Seigneuries et fiefs du Québec : nomenclature et cartographie, Québec (Québec), Faculté des Lettres de l'Université Laval (CÉLAT), , 202 p. (ISBN2-920576-22-4)
Daniel Fortin et Louis Belzile, Le parc du Bic, Saint-Laurent, Québec, Éditions du Trécarré, , 89 p. (ISBN2-89249-661-6)