Charles Bauby

Charles Bauby
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les donnĂ©es sur Wikidata (Ă  73 ans)
PerpignanVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint

Charles Bauby, nĂ© le Ă  Prades et mort le Ă  Perpignan, est un poète, Ă©crivain et militant culturel français du XXe siècle, particulièrement actif dans la promotion de la culture catalane en Roussillon. Il a consacrĂ© sa vie Ă  la littĂ©rature et Ă  la dĂ©fense de la culture catalane, notamment Ă  travers la fondation et la direction de la revue La Tramontane.

Biographie

Charles Justin Firmin Bauby, né le à Prades, est le fils de Paul Bauby (né vers 1866), avoué et de Hélène Rotgé (née vers 1872)[1].

Pendant ses années de collège à Sorrèze, il fonde son premier journal, Les Ailes bleues, en 1914. Il continue sur cette lancée au lycée Mignet à Aix-en-Provence (où il obtient son baccalauréat en 1916[2]) avec Les Aubes Nouvelles (1915-1916), où il publie des vers sous le pseudonyme de Cybs. Par la suite, durant ses études de droit à Toulouse et à Paris, il collabore à une cinquantaine de revues et fonde La Tramontane en 1917[3].

C'est également un poète prolifique. Parmi ses œuvres, on compte Fleurs de route, Reflets du miroir[4] (1918) et La bonne ville de Paris[5]. En plus de ses activités littéraires, il s’engage dans la traduction d’œuvres catalanes en français, comme On tuait dans les rues de Joan Oller i Rabassa[6] (1934).

Exempté pour faiblesse musculaire, il n'est pas mobilisé pour la Première Guerre mondiale[7].

Il se marie à Toulouse, le avec Odette Mathilde Maguerite Fourgassié (1898-1948), ayant pour nom de plume Doëtte Angliviel[1]. Ensemble ils ont 3 enfants et perdent leur fille de 6 mois début 1925[8].

Entre 1920 et 1924, il anime sa femme L'Expansion, revue artistique et littéraire paraissant mensuellement à Toulouse[9]. En 1921-1922, il mène une mission pour le compte du Ministère des réparations des dommages de guerre.

En plus de ses propres œuvres, Charles Bauby a contribué à de nombreuses autres publications et a collaboré avec divers intellectuels et artistes. Il fonde la Collection Catalane[10] et assure le secrétariat de rédaction de la revue Science et Civilisation en 1934[11]. Son engagement pour la culture catalane et son travail de traduction ont permis de faire connaître de nombreux auteurs catalans au public français.

Charles Bauby meurt le Ă  Perpignan[1].

La Tramontane

En 1917, Charles Bauby fonde La Tramontane, revue initialement publiée en français[12]. Basée à Perpignan, elle adopte un format bilingue en 1919 pour mieux refléter la réalité sociolinguistique de la région et devient un pilier de la culture catalane en Roussillon. La Tramontane joue un rôle crucial dans la promotion de la culture catalane, en particulier pendant les périodes de crise identitaire et de répression linguistique.

En 1933, la revue s'installe au 41 rue de Vaugirard Ă  Paris, pour « consacrer plus de place aux manifestations littĂ©raires d’ordre gĂ©nĂ©ral Â» et devenir « la revue des deux Catalognes. La partie française sera dirigĂ©e par des comitĂ©s Ă  Paris et Ă  Perpignan, la partie catalane rĂ©unissant un comitĂ© prĂ©sidĂ© Ă  Barcelone par le romancier Jean Ollier Â»[13].

La guerre d’Espagne et la Seconde Guerre mondiale marquent des périodes de bouleversements pour Charles Bauby et sa revue. La Tramontane cesse de paraître pendant trois ans durant la Seconde Guerre mondiale, avant de reprendre en 1942 avec l’autorisation des autorités allemandes. La revue continue de paraître jusqu’en 1971, année de la mort de son fondateur, totalisant 550 numéros[14].

La Tramontane est considérée comme la plus importante revue catalane de Catalogne Nord par sa durée et son contenu. Elle a servi de plateforme pour de nombreux écrivains et intellectuels catalans, notamment ceux exilés après la guerre civile espagnole. La revue a également été un lieu de rencontre pour les écrivains nord-catalans, offrant un espace de réflexion et de débat sur des sujets variés, allant des coutumes locales aux grandes questions littéraires et culturelles.

Ĺ’uvres principales

  • Au grĂ© du cĹ“ur, au grĂ© du rĂŞve, poèmes, 1917
  • Fleurs de route, poèmes, 1917
  • Contes choisis, 1918
  • La Bonne ville de Paris, poèmes, 1922

Distinctions

Références

  1. ↑ a b et c « PRADES - 9NUM2E4591 - Naissances 1898 - acte n°28 Â», sur archives.cd66.fr, p. 156
  2. ↑ « Le MĂ©morial d'Aix Â», sur bibliotheque-numerique.citedulivre-aix.com, , p. 2
  3. ↑ NouvelleSuzette, « DoĂ«tte Angliviel Â», sur Au bon vieux temps de La Semaine de Suzette
  4. ↑ « [Les Cahiers idĂ©alistes français] Â», sur Gallica, , p. 305
  5. ↑ « Excelsior Â», sur Gallica, , p. 2
  6. ↑ Joan Oller i Rabasa (trad. Charles Bauby), On tuait dans les rues, Éditions des Cahiers libres, coll. Â« Collection catalane Â», (lire en ligne)
  7. ↑ « 13NUM1R544 - Registre matricule - Classe 1918 - matricule n°745 Â», sur archives.cd66.fr, p. 476
  8. ↑ « Septimanie Â», , p. 19
  9. ↑ « Annuaire international des lettres et des arts de langue ou de culture française Â», sur Gallica, , p. 402
  10. ↑ « Comoedia Â», sur Gallica, , p. 2
  11. ↑ « Science et civilisation Â», sur Gallica,
  12. ↑ La Tramontane : revue bi-mensuelle illustrĂ©e, rĂ©gionaliste, littĂ©raire, artistique, satirique et mondaine, s.n., (lire en ligne)
  13. ↑ « L'Intransigeant Â», sur Gallica, , p. 2
  14. ↑ Maria Llombart i Huesca, « Jordi Pere CerdĂ  i La Tramontane Â», dans Cinto Carrera, Teresa Dalmau, Marie Grau, et Miquela Valls, Jordi Pere CerdĂ , Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, (lire en ligne)
  15. ↑ « La Nouvelle Hellade, poème de Charles BAUBY, 1926 Â», sur Institut du Grenat
  16. ↑ « Recueil de l'AcadĂ©mie des jeux floraux Â», sur Gallica, , p. XVIII
  17. ↑ Le Petit Provençal, (lire en ligne), p. 4

Liens externes