Charles Étienne Guillaume Blandin de Chalain, né le à Conliège, est un général français.
Biographie
Origines familiales
Cette famille[1] aurait été anoblie par lettres patentes (non enregistrées) de Philippe IV en 1628, mais elle dut demander une autorisation de posséder en fief octobre 1712. Participe à l'assemblées de la noblesse de 1789 pour le bailliage de Poligny et pour celui de Lons-le-Saunier[2] en Franche-Comté (Valette 2002, page 44).
Né le à Conliège (Jura), Charles-Étienne Blandin de Chalain est le fils d'Hugues Joseph Blandin, co-seigneur de Chalain, avocat en parlement, et de Marie Catherine Doyen de Laviron
Il est nommé lieutenant-colonel le 3 juin 1779, et il devient capitaine de grenadiers le 31 janvier 1786. Il est fait chevalier de Saint-Louis le 17 décembre 1786. Il commande la place de Guise le 12 octobre 1788.
À partir de 1790, ayant rompu tout lien avec sa famille restée très hostile à la Révolution (ses cousins rejoignent l'Armée de Condé), il se fait appeler Charles-Étienne Chalain[3]. Il devient lieutenant-colonel le 6 novembre 1791 au 45e régiment d’infanterie, et il est nommé colonel commandant ce régiment le 29 juin 1792. En avril 1793, il est employé au dépôt de Béthune.
Il est promu général de brigade le 30 juillet 1793, et il est suspendu de ses fonctions comme noble par les représentants du peuple le 17 août 1793[3]. Il a vraisemblablement été éliminé, car on ne trouve plus aucune trace de lui après cette date ni dans les Archives militaires ni dans ses archives familiales.
Références
↑Blandin de Chalain (Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 4, pages 354 à 356). D'après plusieurs auteurs (principalement Pidoux de Maduère, La Franche-Comté héraldique. Armorial des familles résidant en Franche-Comté en 1922, Dole et Dijon, 1924, p. 26, mais aussi La Barre de Raillicourt, Les Titres authentiques de la noblesse en France, Perrin, 2004, notice Blandin de Chalain.), aurait relevé le titre de baron du Saint-Empire accordé en 1636 à la famille Vernier dont ils héritent des seigneuries en 1732, néanmoins, aucun membre de cette famille n'a jamais porté ce titre. Chaix d'Est-Ange, qui recopie une erreur de Roger de Lurion (Roger de Lurion, Nobiliaire de Franche-Comté, 1890 (2e édition), p. 97-98.) affirme qu'un arrêt de 1713 leur interdisait de porter la qualité de nobles (Chaix d'Est-Ange, vol 4, p. 355). Toutefois, dans l'acte de 1713, consultable aux Archives départementales du Doubs (cote 1 B 821), il s'avère que c'est en fait au cocontractant de Charles-Louis Blandin de Chalain, le sieur Girardot, qu'est demandé de "rayer sa qualité de messire". Convoqués aux états de la noblesse du bailliage de Poligny et de Lons-le-Saunier (Jura) en 1789 (La Roque, Barthélemy, Catalogue des gentilshommes de Franche-Comté qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l’élection des députés aux états généraux de 1789, Dentu-Aubry, 1863, p. 11, « Bailliage de Lons-le-Saunier » ; p. 12, « Bailliage de Poligny »).
↑ Louis-Étienne-Élisabeth de Blandin, seigneur de Beauregard, mentionné en p. 11 du La Roque et Barthélémy susmentionné, était le frère de Charles-Victor et de Maurice-Léopold qui votaient dans les rangs de la noblesse du bailliage de Poligny.
↑ a et bVoir son dossier de général de brigade, disponible aux Archives de Vincennes sous la cote 8 Yd 205.
Sources
Histoire de l'ancienne infanterie française, Volume 5, par Louis Susane, éd 1851, page 211
Correspondance général de Carnot par Étienne Charavay, tome 2, édition 1894, imprimerie Nationale, page 260.
Archives de Vincennes, dossier de général de brigade de Charles-Étienne Chalain, cote 8 Yd 205.