Situé au cœur du Haut-Bugey et donc dans le Massif du Jura, l'altitude de la commune évolue entre 580 et 1 046 mètres[1] ; ainsi Charix domine la cluse située aux alentours du lac de Sylans[a 1]. À noter que l'altitude du lac Genin est de 826 mètres[a 1]. Les deux points culminants du territoire sont le Bois de Putaud (991 mètres)[a 2] et le Mont Burdet[a 2] (1 043 mètres[2]) se trouvant en limite du territoire d'Apremont.
Hydrographie
Outre le lac Genin, l'hydrographie à Charix est caractérisée par la présence de quelques ruisseaux[a 3] : le ruisseau de la Fronde[a 3], le ruisseau de la Balme[a 3], le ruisseau du crêt du Bief[a 3] et le ruisseau de Charix[3] ; surtout, la commune compte un grand nombre de cascades[a 3] : la cascade du Moulin de la Scie, la cascade de la Camborne, la cascade de la Fronde ou encore la cascade de Pissevache[a 3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 791 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Giron à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 8,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 672,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Charix est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10].
Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[11]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (76,5 %), prairies (20,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[14].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
La commune possède deux centres principaux : Charix-Village (où se trouve la mairie par exemple ; parfois appelé le-Village-d'en-Bas et le-Village-d'en-Haut[a 2]). Elle compte également quelques hameaux : Très-Charvet, les Combes, les Sauges ainsi que le Martinet (situé à proximité du Moulin de Charix) [a 2]. Enfin, depuis les années 1970, le lotissement du Geai constitue également un hameau[a 2].
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 177[15].
Parmi ces logements, 66,8 % étaient des résidences principales, 23,3 % des résidences secondaires et 9,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 84,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 14,5 % des appartements[16].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 80,0 % (contre 70,9 % en 1999)[17].
Toponymie
La graphie du lieu a évolué au cours des âges, de In Charision (1350), Chary (1356) et Chariz (1613)[a 1].
En termes d'étymologie, la route mentionnée dès le Moyen Âge et nommée au XVe siècle la vy des chars, des chers et des charrets, est une hypothèse[a 4] de l'origine du nom de Charix, généralement retenue.
Histoire
Préhistoire et antiquité
L'ouvrage de référence écrit par André Buisson ne recense aucune découverte d'importance à Charix[18].
Moyen Âge
Un document de 1145 dans lequel Eugène III confirme l'appartenance de certains biens au prieuré de Nantua, évoque le village[a 4]. En effet, celui-ci reste propriété des prieurs de Nantua jusqu'en 1608[a 4]. Toutefois, le village avait acquis une certaine autonomie (par exemple, les habitants avaient le droit de défricher depuis 1382[a 4]).
Renaissance et Révolution française
Au XVIIe siècle, la région est le théâtre d'affrontements. Ainsi, en 1640, Charix est brûlé par 500 Franc-Comtois au cours de la guerre entre les Gris et les Cuanais[a 4]. À la Révolution française, il y a 652 habitants à Charix[a 4] dont une partie travaille à la carrière de tuf de la Balme[a 4].
XIXe siècle et XXe siècle
En 1851, un incendie détruit à nouveau une partie du village[a 5]. L'activité économique consiste alors essentiellement en la taille de la pierre et en celle du tissage[a 5] (notamment l'activité de peignage du chanvre[a 5]). En 1879, la création (à Lyon) de la Compagnie des carrières de Charix et du Haut-Bugey ainsi que le passage de la ligne du Haut-Bugey permet le développement de l'activité d'extraction dans la région[a 5]. En 1900, le village est relié au réseau téléphonique[a 5].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2021, la commune comptait 279 habitants[Note 2], en évolution de −2,11 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Charix est située dans l'académie de Lyon. Il y a une école primaire à Charix[26].
Médias
Le journal Le Progrès propose une édition quotidienne dédiée à la région du Bugey. Citons également Voix de l'Ain, un hebdomadaire qui propose des informations locales pour les différentes régions du département de l'Ain dont celle de Charix.
En 2009, 54,2 % des foyers fiscaux de la commune étaient imposables[28].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 30 284 €, ce qui plaçait Charix au 13 515e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[29].
Emploi
En 2009, la population de Charix se répartissait ainsi : 73,9 % d'actifs et 26,1 % d'inactifs dont 10,6 % de retraités et 6,1 % d'élèves, d'étudiants et de stagiaires non rémunérés ; le taux de chômage était de 4,5 % en baisse par rapport à 1999[30] (8,1 % en 1999).
Une agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi est localisée à Oyonnax.
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2010, Charix comptait sept établissements : un dans l'industrie, deux dans la construction, trois dans le commerce-transports-services divers et un était relatif au secteur administratif[31].
En 2011, trois entreprises ont été créées à Charix[32] dont deux sous le régime auto-entrepreneur[33].
Le territoire communal est situé dans celui de l'AOC du Comté. Une fromagerie spécialisée dans l'affinage de ce fromage fut d'ailleurs en activité à Charix (au hameau le Martinet), de 1930 à 2010[34] (déménagement à Nantua). Elle fut fondée par Francisque Seignemartin qui fut maire de la commune de 1944 à 1952[34].
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Amand de Charix (ou première église de Charix) est mentionnée depuis au moins 1613[a 6]. Elle était située à l'emplacement actuel de l'église. Elle fut détruite puis reconstruite entre 1840 et 1842[a 6] par l'architecte Waroquet[a 6].
Outre l'église, on peut signaler plusieurs monuments religieux situés sur le territoire communal : les quatre croix du village ainsi que la statue de la Vierge de Chauffon[a 7]. L'érection de ces cinq monuments fut décidée par le conseil municipal en 1864. Leurs installations fut finalisées en 1865[a 7].
Le monument aux morts, construit sur les plans de l'architecte Delbos[a 8] fut érigé en 1925, sous le mandat du maire Taravel[a 8]. À noter enfin, la présence d'un lavoir.
Autre site classé, la cascade du moulin de Charix, se trouve (malgré son nom) sur la commune de Poizat[35].
On dénombre également onze cavités sur le territoire communal[a 3] : les plus remarquables sont la balme de Charix (longue de 400 mètres et régulièrement visitée par les spéléologues[a 3]) et la grotte de la Serra[a 3] (plus grande grotte de l'Ain[a 3]) dont la longueur fut estimée dans les années 1960 à plus de 3 000 mètres[a 9].
Un panorama situé à Charix possède une petite réputation[a 5] ; il est connu sous la dénomination de « point de vue de Leyamont »[a 5] et permet de contempler une partie du Massif du Jura[a 5].
G. Debombourg, Charix et Plagne, éditions Arène, 1855, 27 pages
Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Nantua, Nantua, Association Histoire, monuments, sites du Haut-Bugey, , 336 p. (ISBN2-907656-21-X)
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Nantua, Nantua, Association Histoire, monuments, sites du Haut-Bugey, , 336 p. (ISBN2-907656-21-X)
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie sur la fiche Insee de la commune, [lire en ligne].
↑LOG T2 - Catégories et types de logements sur la fiche Insee de la commune, [lire en ligne].
↑LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation sur la fiche Insee de la commune, [lire en ligne].
↑André Buisson, Carte archéologique de la Gaule : 01. Ain, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, , 192 p. (ISBN2-87754-010-3, lire en ligne), p. 116. Consulté le 8 février 2013.