Les jésuites achètent en 1874 le site de l’ancienne abbaye de Clairefontaine, à quatre kilomètres à l’est d’Arlon, et près de la frontière luxembourgeoise pour y construire la maison de campagne de leur nouveau noviciat (d’Arlon). Il n’y a plus que ruines et le tout est dans un état de grand abandon. Lors des travaux de déblaiement des novices jésuites découvrent des ossements humains dans un orifice recouvert d’une pierre. Une plaque en étain les identifie comme étant ceux de la comtesse Ermesinde Ire de Luxembourg (1186-1247), fondatrice de l’abbaye[1]. Les ossements, qui forment un squelette quasi complet, sont placés dans un coffret de fer, et ce dernier dans un sarcophage de bois.
Sous l’impulsion des Jésuites qui encouragent la dévotion à Notre-Dame de Clairefontaine, la chapelle devient centre de pèlerinage marial des catholiques d’Arlon et des environs. Elle est fort fréquentée surtout durant le mois de mai. Les novices jésuites, en promenade à partir d’Arlon, visitent souvent la chapelle, dite également « Notre-Dame du Bel-Amour ».
Le noviciat jésuite d’Arlon est transféré à Wépion en 1968. Le domaine de Clairefontaine devient en 1972 la propriété des Œuvres du doyenné d’Arlon (paroisse Saint-Martin) qui y aménage un centre pour activités pastorales et culturelles qui reprend l’ancien nom de « Bardenbourg »[2].
Lors d’une première restauration, en 1984, le sarcophage est redescendu dans la crypte, près de la source Saint-Bernard, où il se trouve encore.
La source Saint-Bernard, qui se trouve derrière la chapelle, en face de l’entrée (extérieure) vers la crypte.
Notes et références
↑Reliques d’Ermesinde cachées en 1747 par les moniales de Clairefontaine. Une expertise archéologique et anthropologique récente (1997), avec datation au carbone 14, confirma l’identification des ossements comme étant ceux de la fondatrice de l’abbaye.
↑Bardenbourg n'est pas le nom d'un château mais d'un donjon retrouvé par les archéologues de la Région Wallonne dont l'histoire ne connaît aucun nom des habitants de ce donjon.