Dans un climat d'incertitude par rapport à l'avenir olympique du pentathlon moderne, l'UIPM tente de relancer l'attractivité de son sport en améliorant le spectacle. Après la fusion des épreuves de tir et de cross-country dans un combiné inspiré du biathlon, les compétitions se déroulent pour la première fois dans un complexe unique, spécialement conçu pour la pratique du pentathlon moderne, de façon à enchaîner les épreuves sans transition pour les spectateurs[1].
83 pentathloniens sont inscrits dans la compétition. Parmi les 36 qualifiés pour la finale, seule la France place le maximum de 4 représentants[2]. C'est la dernière épreuve disputée lors des championnats. Après trois épreuves, l'Égyptien (naturalisé américain) Amro El Geziry entre en tête de l'épreuve du combiné, mais un parcours désastreux après le deuxième tir le voit descendre à la 27e place. Au milieu du troisième tour, le nouveau leader, Ahmed Hamed est dépassé successivement par les trois pentathloniens qui figurent sur le podium, Pavlo Tymoshchenko en tête. Ce dernier sort en tête du pas de tir après le dernier tir. Dans le quatrième et dernier tour, c'est le champion d'Europe Valentin Prades qui prend à son tour la tête de la course, revenu de la 14e place, avant d'être battu à la photo-finish par le Britannique James Cooke après avoir célébré trop tôt sa victoire. Par équipes, la France devance largement la Grande-Bretagne et l'Ukraine et s'offre une seconde médaille d'or qui lui permet de terminer les championnats en tête du classement des médailles[3].
18 équipes nationales prennent part au relais masculin. Le relais français, composé de Valentin Belaud et Alexandre Henrard (champions du monde junior cinq ans plus tôt), gagne la médaille d'or avec cinq points d'avance sur l'équipe tchèque, qui menait encore avant le dernier relais de l'épreuve du combiné[4]. La Russie, favorite de l'épreuve, finit en tête des épreuves d'escrime et de natation mais s'effondre lors du combiné après avoir laissé échapper des points lors de l'épreuve d'équitation.
67 athlètes ont pris part aux qualifications. À l'issue de ces dernières, l'Allemagne et la Russie sont les deux seules nations à qualifier le maximum de 4 représentantes en finale. Les premières épreuves voient Marie Oteiza et Sarolta Kovács se détacher nettement en tête et entrer dans l'épreuve finale, le combiné, avec 30 et 25 points, convertis en secondes pour l'ultime épreuve, d'avance sur la troisième position. Mais le duel entre les deux athlètes tourne court : dès le deuxième tir, l'Allemande Annika Schleu, partie sixième, se joint à la poursuite et dépose successivement Kovács et Oteiza. Après le troisième tir, un nouveau rebondissement voit la Biélorusse Anastasiya Prokopenko, partie en douzième position avec une minute de retard sur la tête de course, prendre les commandes de la course devant Schleu. Impeccables au tir, toutes deux conservent leurs positions tandis qu'à l'arrière, Oteiza, Kovács et Zsófia Földházi luttent pour la troisième place. La Française réussit un bon quatrième tir et s'échappe pour la médaille de bronze. Éjectées hors du podium individuel, les Hongroises sont néanmoins récompensées de la médaille d'or par équipes, qui consacre leur performance collective. Dans ce classement par équipes, calculé à partir des performances des trois meilleures participantes de chaque pays, la France prend la deuxième position et l'Allemagne se classe troisième[5].
13 équipes nationales se disputent le titre mondial. Avec 17 points d'avance, l'équipe biélorusse domine assez nettement l'épreuve en remportant l'épreuve du combiné. Les relayeuses guatémaltèques, championnes du monde junior quelques semaines auparavant, prennent la troisième place et apportent au Guatemala la première médaille de son histoire chez les seniors. L'Allemagne complète le podium à la seconde place[6]. La Russie, en tête après deux épreuves, est éliminée lors de l'épreuve d'équitation.
16 équipes nationales entrent dans la compétition. L'Allemagne, tenante du titre, conserve la médaille d'or avec une confortable avance de 25 points, largement acquise dès l'épreuve inaugurale d'escrime. La Hongrie, deuxième après cette même épreuve, conserve sa place en limitant ses pertes lors des épreuves d'équitation et de combiné. La France, gagnante du combiné, prend la médaille de bronze[7].