Projet pilote : Centre d'information de l’OTAN sur les munitions insensibles
(en anglais, Nato Insensitive Munition Information Center ou Pilot-NIMIC)
Le , sur la base d’un mémorandum d’entente, la France, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et les États-Unis ont décidé de créer le projet Pilot-NIMIC (Centre d'information de l’OTAN sur les munitions à risque atténué (MURAT), en anglais, NIMIC = NATO Insensitive Munitions Information Center).
Cette organisation avait pour but d’aider les programmes nationaux et internationaux de développement de munitions à risque atténué (MURAT)[1]. L’idée du NIMIC est née au cours d’un atelier du groupe OTAN AC/310 “Atelier d’échange d’informations sur les munitions à risque atténué” en 1986 et a été activement soutenue par le président de l’AC/310, l'IGA Michel Thévenin et le représentant des États-Unis au sein de ce groupe, le Dr R. Derr[2]. Dans le but d’aider les développements de munitions à risque atténué au sein des pays de l’OTAN, l’ancien groupe de l’OTAN AC/310 (groupe travaillant sur la sécurité et l’aptitude au service des munitions et des matières explosives) a largement soutenu la création de ce projet pilote.
Le bureau du projet pilote NIMIC était situé au sein du Laboratoire de physique appliquée (Applied Physics Laboratory) (APL) dépendant de l'université Johns-Hopkins (Johns Hopkins University), situé à Laurel, dans l'État du Maryland, aux États-Unis d'Amérique. L'équipe initiale était composée d'un directeur de projet et de 5 experts techniques, soit une structure relativement similaire à celle du MSIAC aujourd’hui (voir ci-dessous). Fin 1989, soit peu de temps après la création du projet, le Canada a rejoint l’organisation.
Installation à Bruxelles et élargissement du NIMIC
Après deux années de fonctionnement, le projet s’est installé au siège de l’OTAN à Bruxelles et est officiellement devenu le NIMIC le . L’Espagne et l’Australie ont rejoint l’organisation en 1994, le Portugal et l’Italie ont fait de même l’année suivante (1995). Le Portugal quittera rapidement l’organisation (en 1998). Le Danemark fut également membre pendant 5 ans, de 1999 à 2004.
Regroupement de l’AC/258 et de l’AC/310 et transition vers le CIASM
En mai 2003 la Conférence des directeurs nationaux de l'armement (CDNA) Groupe sur la sécurité des munitions (AC/326) (connu sous le nom de CASG pour CNAD Ammunition Safety Group) est né de la fusion de 2 groupes, l’AC/258, groupe d’expertise sur la sécurité au stockage et transport des munitions et des matières explosives, et l’AC/310, groupe chargé de la sécurité et de l’aptitude au service des munitions et des matières explosives[3].
Afin de prendre en compte ce changement, il a été décidé de modifier et d’étendre les activités du NIMIC pour mettre un accent plus large sur la sécurité des munitions. Par conséquent, la transition vers un Centre d'information et d'analyse sur la sécurité des munitions a été opérée dès le printemps 2003 avec la création du projet pilote CIASM.
Fin 2004, après une période de transition réussie, le Centre d'information et d'analyse sur la sécurité des munitions de l'OTAN a été officiellement créé. La date officielle de création est le . L'Allemagne est alors devenue membre au cours de l'année 2005. La Belgique est devenue membre en 2013.
Organisation
Le CIASM comprend un comité directeur, des interlocuteurs nationaux (point focal national) et le centre d’information et d’analyse en tant que tel. Le comité directeur se compose d’un représentant par pays membre, et d’un président élu. Il est chargé de la mise en œuvre du mémorandum d’entente qui régit le centre, ainsi que du développement de ses axes de travail. Ces axes sont menés au quotidien par le chef du projet et l’équipe du centre.
Activités
Le Centre d'information et d'analyse sur la sécurité des munitions de l'OTAN offre des services de conseil technique dans le domaine de la sécurité des munitions à ses pays membres.
Les domaines abordés par le CIASM comprennent:
Les têtes militaires – Conception, production, essais, effets terminaux, systèmes de fusée;
La propulsion – conception, production, essais, systèmes d’allumage;
La munition au niveau système – intégration dans les systèmes d’arme, analyse de la menace et des dangers, la sécurité et l’aptitude au service, la démilitarisation et la destruction;
La logistique – réglementation et principes de sécurité applicables au stockage, transport, analyse des risques et classement en division de risque;
Développement et maintien d’un réseau d’experts grâce au parrainage d’ateliers et de séminaires, ainsi que par la création de groupes de travail virtuels.
Liste des représentants officiels
Présidents du comité directeur du NIMIC et du CIASM
↑E.-C. Koch, EMC 3.8 - Energetic Materials Compendium - A Tool for Research, Development and Design, 40th International Annual Conference of ICT, 23–26 June, 2009, Karlsruhe, Germany, V-1.
↑E. Lapébie, F. Grannec, P.-F. Péron, Modelling of Warhead Response to Projectile Impact with TEMPER Software, 40th International Annual Conference of ICT, 23–26 June, 2009, Karlsruhe, Germany, P-116.
↑[3] R. M. Doherty, D. S. Watt, Relationship between RDX Properties and Sensitivity, Propellants Explos. Pyrotech. 332008 4 - 13.