En 1977, François Furet, devenu président de l'EHESS, crée un groupe informel de réflexion politique. À partir de ce petit groupe, il fonde en 1984 l'Institut Raymond Aron, ayant pour projet d'abriter des recherches en philosophie politique et d'être le dépositaire des archives Raymond Aron. En 1992, le rapprochement entre l'Institut et le Centre d'études transdisciplinaires Sociologie, Anthropologie, Politique (CETSAP) alors animé par Claude Lefort et Pierre Rosanvallon aboutit à la création du Centre de recherches politiques Raymond Aron (CRPRA).
Pierre Rosanvallon, ancien directeur du CRPRA, aujourd'hui professeur au Collège de France, indique en 2001 : « Il y a, à l’intérieur du Centre Aron, beaucoup plus de différences que dans beaucoup d’endroits. Mais nous avions en commun deux choses : un ethos de la discussion et la réhabilitation des classiques »[1].
Le centre a successivement été dirigé par Pierre Rosanvallon (1992-2005), Patrice Gueniffey (2006-2008), et enfin par Olivier Remaud en 2009.
Le , à la suite de la fusion du Centre d'études sociologiques du travail et des arts (CESTA) et du CRPRA, le laboratoire est devenu le Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron (CESPRA)[2]. Le CESPRA a d'abord été dirigé par Philippe Urfalino (2010-2013), puis par Olivier Remaud (2013-2017). Vincent Duclert et Stéphane Audoin-Rouzeau en sont aujourd'hui les directeurs (2017-).
Le CESPRA abrite une bibliothèque spécialisée en histoire, philosophie et sociologie politiques (3200 volumes) constituée à partir du don de la bibliothèque personnelle de l'historien de la Révolution française, François Furet, ainsi qu'un fonds documentaire consacré à Raymond Aron.
Notes et références
↑Entretien avec Pierre Rosanvallon, « Le moment Tocquevillien », Raisons politiques (n°1), Paris, Presses de Sciences Po, 2001.
↑« Historique », sur cespra.ehess.fr (consulté le )