Elle participe aussi au Salon des artistes français à partir de 1900, date à laquelle une médaille d'or lui a été décernée[2].
De la génération de Mary Cassatt, Cecilia peint aussi des portraits, surtout d'enfants. Sa mise en page audacieuse doit certainement beaucoup à l'Art japonais, alors tellement en vogue. L'exemple le plus significatif de ces compositions recherchées est sans doute le portrait de la petite fille Ernesta With nurse, pour lequel, seules la jupe volumineuse, la manche et la main de la nurse sont visibles, mettant en valeur la fragilité de la petite fille. L'ensemble est peint à grands coups de brosse assurés, montrant sa connaissance, sa compréhension de l'art impressionniste. C'est avec une sensibilité proche de l'abstraction, qu'elle joue volontiers du blanc sur du blanc[3].
En 1919, elle proposa au gouvernement américain de faire réaliser les portraits des principaux représentants des forces alliées lors de la Première Guerre mondiale et fut une de huit artistes qui en furent chargés, en recevant la commande des ceux de Clemenceau, du cardinal Mercier en Belgique, et de l'amiral Beatty, commandant la flotte britannique. Elle se heurta au refus de Clemenceau motivé par un désaccord avec le président Wilson, et après avoir assisté de son peu coopératif modèle à Versailles le , décide de s'inspirer de ce moment pour sa composition ; afin de pouvoir l'exécuter, elle parvint néanmoins à son retour d'Égypte à le rencontrer brièvement et dans des conditions défavorables qui lui firent dire que « seul Sargent serait capable de réussir ce portrait »[4]. L'effigie est datée de 1920.
L'année suivante, lors de l'exposition itinérante de la série de portraits, l'artiste donna à la nation française son tableau Siat et sarita, Femme au chat (1893-1894), dont elle réalisa une réplique (Washington, Corcoran Gallery of Art).
(fr) Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 1, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN2-7000-3011-7), p. 937-938
(en) Marshall B. Davidson et Élisabeth Stilliger, The american Wing, éditions New York: Le Musée (1985), , 352 p. (ISBN0-87099-424-7, lire en ligne)