Le groupe d'îles est appelé San Felipe en l'honneur du roi Philippe II d'Espagne. Le nom du cayo plus occidental, Juan Garcia, est en souvenir du capitaine de la nauNuestra Señora de las Bergoñas, qui a fait naufrage dans les parages[4].
Entre les cayos de San Felipe et l'île de la Juventud, se trouve un ensemble d'îles plus petit, les cayos los Indios[6]. Cayo Sijú[n 2], vers le centre des San Felipe, est à 18 milles nautiques (33 km) du port de La Coloma(en)[4], dans la baie de Cortés[5]. On peut y accéder aussi depuis le port de Batabanó (côte nord du golfe de Batabanó), province de Mayabeque), le port de Nueva Gerona (île de la Juventud), et depuis les sites touristiques du centre international de plongée de l'hôtel Colony (île de la Juventud) et du centre international de plongée de María la Gorda (côte ouest du cap Corrientes, péninsule de Guanahacabibes).
Parmi les nombreuses îles composant cet ensemble, sont inclus (d'ouest en est) :
Les cayos ont une altitude moyenne de 0,7 m et une altitude maximale de 2,5 m. Ils sont légèrement basculés dans le sens sud-nord, témoignant de la présence d'une barre émergée[4].
La longue série d'îles, y compris les cayos los Indios à l'est, donne sur plan l'impression d'être coupée par de nombreux chenaux qui devraient permettre à un bateau de petite taille de passer du sud ou nord et réciproquement ; en réalité ces îles sont assises sur un banc de sable formant un haut-fond, qui s'étend sur plusieurs kilomètres à l'ouest au-delà des cayos San Felipe. Les passages sont peu profonds pour la plupart et n'autorisent pas un tirant d'eau de plus de 2 m ; de plus ils tendent à bouger. Pour les bateaux, ceci revient à devoir choisir entre passer au nord ou au sud des cayos — et, une fois engagé, de s'y tenir pour quelque 60 km[15].
Les vents dominants viennent de l'est, une direction pour laquelle les cayos de San Felipe offrent peu d'abris. Si le vent vient du nord-est, les côtes sud des cayos sont les plus abritées mais alors la houle est plus forte venant de la mer des Caraïbes[15].
Environnement
Le parc national Cayos de San Felipe (Parque Nacional Cayos de San Felipe), créé en 1997, couvre 26 250 ha dont 2 041 ha de terres et 24 209 ha de zones marines[4].
Zones terrestres
Environ 60 % de la surface terrestre est couverte par de la mangrove, avec des exemplaires des 4 espèces signalées pour Cuba : palétuvier rouge (Rhizophora mangle), palétuvier blanc-gris-noir ou bois de mèche (Avicennia germinans), palétuvier blanc (Laguncularia racemosa) et mangrove à boutons (Conocarpus erectus). Plus de 66 espèces de plantes réparties dans 35 familles y sont trouvées[4].
La faune inclut des sous-espèces endémiques, notamment des reptiles et des oiseaux, comme l'anolis du cayo Real (Anolis luteogularis sanfelipensis) et l'ameiva d'Aubert (Ameiva auberi sanfelipensis) ; parmi les oiseaux, le viréo cubain(en) (Vireo gundlachii sanfelipensis) et le pic à sourcils noirs (Melanerpes superciliaris sanfelipensis). Des populations d'iguanes terrestres de Cuba (Cyclura nubila) en bon état de conservation sont présentes dans les différents îlots[4].
Zones marines
La zone marine comprend des mangroves, des prairies sous-marines sur fond sédimentaires de plantes[n 3] et des récifs, trois écosystèmes de haute valeur écologique et économique. Il y a plusieurs espèces de coraux et d'éponges, une ichtyofaune comptant environ 200 espèces et des fonds exceptionnels avec plus de 20 sites approuvés pour la pratique de la plongée, ainsi que des plages de sable blanc et des eaux très transparentes. Ces endroits sont choisis chaque année comme site de nidification par plus de 200 tortues vertes (Chelonia mydas), tortues caouannes (Caretta caretta) et tortues imbriquées (Eretmochelys imbricata) ; et ce sont aussi des territoires importants pour la nidification de la petite sterne (Sternula antillarum)[4].
Des mammifères marins peuvent être observés à proximité des îlots, comme le lamantin des Caraïbes (Trichechus manatus) et le grand dauphin (Tursiops truncatus). Dans les fonds marins, on pratique surtout la pêche à la langouste blanche (Panulirus argus)[4].
L'administration de la station biologique de l'aire protégée est à La Coloma(en)[4].
Notes et références
Notes
↑Ne pas confondre avec le village appelé Cayos de San Felipe dans la municipalité de Viñales[1] ; ni avec le plateau de San Felipe (Meseta de San Felipe) dans la province de Camagüey, une zone elle aussi riche en faune[2] et en flore[3] endémiques.
↑ abc et dIl y a un doute sur le cayo Sijú et le cayo Real :
Selon google.fr/maps, le cayo Real est celui qui ressemble vaguement à un coude et son avant-bras ; et le cayo Sijú est celui ressemblant à un os radius et qui se trouve à l'est du cayo Real (voir « carte du Cayo Real », sur google.fr — après avoir déplacé la carte vers l'est sur le cayo suivant, il faut zoomer pour voir apparaître le nom du cayo Sijú).
Selon openstreetmap (comme sur mapcarta.com), le cayo Sijú est celui ressemblant à un coude et son avant-bras (voir « cayo Sijú », sur openstreetmap.org) ; aucun nom n'est donné au cayo à l'est de celui-ci.
↑Traduction du mot « seibadales », dans Marc Dinet, « Dictionnaire Cubain-Français » [PDF], sur ritmacuba.com, (consulté en ).
↑[Bignotte-Giró & Maure 2023] (es) Irelis Bignotte-Giró et Karell Maure, « Anfibios y reptiles de la meseta de San Felipe, Camagüey, Cuba », Novitates Caribaea, no 22, , p. 61-70 (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté en ).
↑[Valdés et al. 2008] (es) Adelaida Barreto Valdés, Jesús Ávila Herrera, Néstor Enríquez Salgueiro, Ramona Oviedo, Bertha L. Toscano et Grisel Reyes Artiles, « Flora y vegetación de la propuesta de reserva florística manejada" Meseta de San Felipe", Camagüey, Cuba », Foresta Veracruzana, vol. 10, no 1, , p. 9-24 (lire en ligne [PDF] sur redalyc.org, consulté en ).
↑ abcdefgh et i[Ruiz et al. 2019] (es) I. Ruiz-Plasencia, J. Hernández-Albernas et E. Ruiz-Rojas, chap. 3 (Región occidental) « Catálogo de las áreas protegidas de Cuba », dans I. Ruiz (ed.), Las áreas protegidas de Cuba (avec cartes sommaires pour chaque aire protégée), Centro Nacional de Áreas Protegidas, , 386 p. (lire en ligne [PDF] sur researchgate.net), p. 11-12.
[Beovides-Casas & Mancina 2006] (en) Karen Beovides-Casas et Carlos A. Mancina, « Natural history and morphometry of the Cuban iguana (Cyclura nubila Gray, 1831) in Cayo Sijú, Cuba », Animal Biodiversity and Conservation, vol. 29, no 1, (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté en ).
[Caballero, Martínez & Hernández 2022] (es) Hansel Caballero Silva, Irina Martínez Prado et Zaimiuri Hernández González, « Nuevo registro de un varamiento de cachalote enano (Kogia sima) en Cuba », Poeyana, no 513, (lire en ligne [sur revistasgeotech.com], consulté en ).
[Guardia et al. 2018] (es) Elena de la Guardia, Dorka Cobián-Rojas, Beatriz Martínez-Daranas, Patricia González-Díaz, Leonardo Espinosa-Pantoja, Zaimiuri Hernández-González, Susana Perera-Valderrama, Lázaro García-López et Jesús Ernesto Arias-González, « Componentes más comunes de la flora y fauna marina del Parque Nacional Cayos de San Felipe, Cuba », Revista de investigaciones marinas, vol. 38, no 1, janvir-juin 2018, p. 21-43 (lire en ligne [PDF] sur revistas.uh.cu, consulté en ).
[Mancina & Beovides 2005] (es) Carlos A. Mancina et Karen Beovides Casas, « Aves de Cayo Sijú (Cayos de San Felipe), Cuba », Poeyana, no 492, , p. 1-4 (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté en ).
(es) « Parque Nacional Cayos de San Felipe, Cuba », Formato anotado para los informes de presentación [PDF], sur car-spaw-rac.org, Unite Nations Environment Program, (consulté en ), p. 1-56.