Catus est une commune rurale qui compte 917 habitants en 2021. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Cahors. Ses habitants sont appelés les Catusiens ou Catusiennes.
Géographie
La commune est traversée par la rivière Vert, à moins de 20 km au nord-ouest de Cahors.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 856 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 6,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Anglars-Juillac à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[13] :
le « vallon du ruisseau du Rieutord » (50 ha), couvrant 3 communes du département[14] et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[13] :
la « vallée du Vert » (4 238 ha), couvrant 17 communes du département[15].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Catus.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Catus est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cahors, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (50,1 %), zones agricoles hétérogènes (37,4 %), zones urbanisées (5,5 %), prairies (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Vert. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996 et 1999[20],[17].
Catus est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature
de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs, des glissements de terrain et des tassements différentiels[22]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 498 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 498 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[17].
le nom d'une plante : l'euphorbe, la catapuça en occitan qui est devenu catuça pour donner enfin La Catusse ;
ou plutôt, l'anthroponymegallo-romainCatius qui est devenu Catus (l'évolution phonétique est difficile à admettre : en effet, *Catus > *Cado > *Cad > *Cat, non Catus).
Pour Dauzat et Rostaing, on pourrait penser au nom d'homme gaulois *Cattusius, variante intensive de Catusius[26].
Pour d'autres[Qui ?], Catus doit son nom à l'installation de Romains dès 250 apr. J.-C. En effet, cattus "chat" en latin et langue romaine, animal, qui, selon la légende, aurait indiqué où se trouvait la source d'eau qui a permis l'expansion du village[réf. nécessaire]. Cette source, est toujours visible au-dessus du village et alimente principalement le lac artificiel du même nom.
L'origine Catusse est de loin la plus probable car elle est confirmée par des patronymes locaux et un toponyme dans le Tarn alors qu'aucun patronyme Catus n'existe.
Histoire
Héraldique
Blason
Écartelé : au premier d'azur au lion léopardé d'argent, accompagné de trois étoiles du même rangées en chef, au deuxième de gueules à la croix tréflée d'or, au troisième d'azur à la bande d'or accompagnée de six flanchis du même, trois en chef 2 et 1, trois en pointe 1 et 2, au quatrième d'argent à trois merlettes de sable.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2021, la commune comptait 917 habitants[Note 4], en évolution de +4,09 % par rapport à 2015 (Lot : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 490 personnes, parmi lesquelles on compte 73,7 % d'actifs (64,6 % ayant un emploi et 9,2 % de chômeurs) et 26,3 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Cahors, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 446 emplois en 2018, contre 463 en 2013 et 486 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 321, soit un indicateur de concentration d'emploi de 138,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,6 %[I 11].
Sur ces 321 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 122 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 82,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 8,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
97 établissements[Note 7] sont implantés à Catus au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
97
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
14
14,4 %
(14 %)
Construction
18
18,6 %
(13,9 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
28
28,9 %
(29,9 %)
Information et communication
1
1 %
(1,8 %)
Activités financières et d'assurance
3
3,1 %
(2,8 %)
Activités immobilières
1
1 %
(3,5 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
7
7,2 %
(13,5 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
16
16,5 %
(12 %)
Autres activités de services
9
9,3 %
(8,7 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,9 % du nombre total d'établissements de la commune (28 sur les 97 entreprises implantées à Catus), contre 29,9 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[32] :
Carriere Bach, extraction de pierres ornementales et de construction, de calcaire industriel, de gypse, de craie et d'ardoise (144 k€)
RVSconseil, autres activités auxiliaires de services financiers, hors assurance et caisses de retraite, n.c.a. (21 k€)
Église paroissiale Saint-Astier, ancien prieuré Saint-Jean[36],[37], il est mentionné pour la première fois en 1095 comme dépendance de l'abbaye Saint-Michel de Cluse (Italie). Les bâtiments sont construits au XIIe siècle. Après les destructions de la guerre de Cent Ans, des restaurations sont faites. L'église construite au XIe siècle est restaurée au XVe siècle et XVIe siècles. Le prieuré est vendu comme bien national à la Révolution. Les différentes parties du prieuré ont été classées ou inscrites au titre des monuments historiques : la salle capitulaire a été classée le 4 mars 1891, l'église, le 10 juin 1908, les façades et toitures des immeubles bordant la place de l'église, inscrites le 20 novembre 1942, les vestiges des bâtiments conventuels de la parcelle 185 ont été inscrites le 30 août 1995, les vestiges des bâtiments conventuels de l'aile est abritant la salle capitulaire et ceux de l'aile nord, à l'exception des aménagements modernes de la parcelle 186, et l'ancienne aire du cloître ont été classés le 20 novembre 1998[38].
Colette Chantraine, La Bouriane, Gourdon - Souillac. Sarlat et la vallée de la Dordogne, p. 26-29, Les éditions du Laquet, Martel, 1996 (ISBN2-910333-17-5)
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[34].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Gaston Bazalgues et Jacqueline Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy et des communes du Lot : Toponymie lotoise, Aubenas, Gourdon : Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 133 p. (ISBN2-910540-16-2, BNF40220401), p. 78.
↑Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des Noms de Lieux en France, Librairie Guénégaud, .
↑Mireille Bénéjeam-Lère - Le prieuré Saint-Jean de Catus - pp.205-230, dans Congrès archéologique de France. 147e session. Quercy. 1989 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1993