Née en 1948 à Palma de Majorque[1], Carme Riera passe son enfance et adolescence dans sa ville natale. Elle y rencontre des personnalités connues telles que Eusebio Estada et Valeriano Weyler. Très jeune, elle commence à écrire ses propres versions des histoires que lui conte sa grand-mère.
Elle devient par la suite professeure de Langue et Littérature espagnole à l'Institut national, et occupe aussi de nombreux autres postes prestigieux à l'étranger et dans diverses universités telles que la Sorbonne, Harvard, l'Université de Puerto Rico, Complutense de Madrid[2].
Écriture
Elle se met à l'écriture et publie en 1980 son premier roman Una primavera per a Domenico Guarini, qui reçoit le prix Prudenci Bertrana[1]. Dès 1975, elle avait publié un premier recueil de nouvelles, Te deix, amor, la mar com a penyora[1].
Dans ses romans, elle développe beaucoup le caractère des personnages et s'appuie sur des éléments historiques.
Son œuvre littéraire, en catalan, a été traduite en allemand, anglais, espagnol, grec, français, italien, néerlandais, russe[3].
Son œuvre critique et ses essais sont écrits en espagnol[4].
Carme Riera est nommée présidente de l'entité de gestion des droits d'auteurs espagnols CEDRO de juin 2015 à 2029, puis à nouveau en 2023[6].
Influences
Les vastes connaissances littéraires, conséquence d'un intérêt passionné pour la littérature savante, forment un vaste cadre de références. Sappho, Pétrarque, Goethe et Virginia Woolf défilent à travers ses pages, mais aussi les auteurs de la littérature espagnole, comme Cervantes, Clarín, Laforet, Valle-Inclán, Gil de Biedma... Cependant, l'autrice a placé les racines de son récit dans les contes majorquins et le travail de deux écrivaines cruciaux dans la construction du récit catalane contemporaine : Víctor Català et Mercè Rodoreda.