Dans un pavillon de Copenhague, Katja, une jeune étudiante de dix-neuf ans, n'a pas d'autre amie que Lise et vit seule avec son père veuf, Eric, souvent en déplacement pour son travail. Vierge et éprouvant du désir pour lui, elle tente de le séduire, en vain, et doit se contenter de fantasmer sur lui, y compris lorsqu'elle cède aux avances de Lars, le jeune locataire et amant de Lise et sa mère.
Lorsque Katja apprend de son père qu'il va se marier avec Svea, une collègue qu'il fréquente secrètement depuis quelque temps, elle est prise de jalousie et de désarroi. Un soir, après les cours, elle se confie à son professeur, Miss Sten, qui, pour la réconforter, la convie à les rejoindre, elle et son amie Miss Bellig, à un dîner organisé par la sœur de cette dernière, Lena. Celle-ci, artiste à succès, accepte de donner des cours de peinture à Katja, devant les recommandations de Miss Sten. L'intérêt de Katja pour cette nouvelle expérience lui fait quelque peu oublier sa jalousie pour Svea, et elle devient de plus en plus cordiale à son égard.
Mais un soir, Katja surprend son père et Svea en train de faire l'amour. Elle s'enfuit alors chez Lena, qu'elle trouve en compagnie de Tanja, leur modèle de nu. Lena lui explique qu'elle et Tanja entretiennent le même type de relation que Miss Sten et Miss Bellig, dont elle lui avait déjà expliqué qu'elles étaient amantes. Lena demande alors à Tanja d'initier Katja aux plaisirs entre femmes, puis la chasse de son appartement.
Katja en revient avec l'idée de profiter de l'absence de son père pour séduire Svea et ainsi la discréditer auprès de son père. Elle parvient à ses fins, mais, alors qu'elle s'apprête à téléphoner à son père pour le lui révéler, elle se ressaisit et quitte la maison.
Commentaires
Sarno a choisi le Danemark en raison de l'attitude plus libérale de ce pays, par rapport aux États-Unis, à l'égard de la nudité et de la sexualité[1].
La Revue du cinéma qualifie le travail de Sarno de « portrait psychologique cohérent » et de « réalisation honnête qui évite le scabreux, mais gâchée par le détours du scénario et l'extrême faiblesse des dialogues »[2].
Joe Dante le décrit dans le Film Bulletin comme un « film de sexploitation tiède mais bien réalisé »[3].
La revue Écran définit le film en ces termes : « scénario d'Œdipe + scénario de Phèdre mis sexes dessus-dessous »[4].
Fiche technique
Titre :
Titre original : Daddy, Darling (littéralement « Papa, chéri »)
Titre de travail : Behind Closed Doors (littéralement « Derrière les portes closes »)
Italie : I vizi proibiti delle giovani Svedesi (littéralement « Les Vices interdits des jeunes Suédoises »)
Allemagne de l'Ouest : Katja - Alle brauchen Liebe (littéralement « Katja - Tout le monde a besoin d'amour »), puis Katja - Vom Mädchen zur Frau (littéralement « Katja - De la petite fille à la femme ») pour une ressortie
Jeanette Swensson (créditée Jeannette Swenson) : Tanja, le modèle et maîtresse de Lena
Sources
(en) Richard P. Krafsur (dir.) et American Film Institute (dir.), The American Film Institute Catalog of Motion Pictures Produced in the United States, vol. F6, t. 1 : Feature Films, 1961-1970. Film Entries, New-York, R. R. Bowker(en), , 976 p. (ISBN0-8352-0453-7), chap. F6.0998 (« Daddy, Darling »), p. 222.
↑(en) Vincent LoBrutto, The Encyclopedia of American Independent Filmmaking, Westport (Connecticut), Greenwood Press, , 566 p. (ISBN0-313-30199-9), p. 367.
↑Daniel Sauvaget, « Caresses interdites », La Revue du cinéma, no 260, , p. 133–134.
↑Reproduit dans (en) « Joe Dante's Fleapit Flashbacks », Video Watchdog(en), no 83, , p. 22 (lire en ligne) : « lukewarm but well-made sexploiter ».
↑Écran, no 4, avril 1972, p. 77, cité par « Daddy, Darling », sur universcine.com.
↑ a et b(en) Simon Matthews, Psychedelic Celluloid : British Pop Music in Film & TV 1965 - 1974, Harpenden, Old Castle, (ISBN978-1-84344-457-2), p. 129.
↑(en) Paul D, « Banned in the UK », sur Letterboxd : « Banned for 1970 cinema release but passed uncut in 1973 ».
↑(en) « BBFC Cuts D: Da », sur Melon Farmers : « Banned by the BBFC for 1970 cinema release. Uncut for 1973 cinema release ».
↑ a et b(en) « Film Censorship: D #1 », sur Refused Classification: Censorship in Australia : « In November 1971, an 8586-feet (95:24) feet print of DADDY, DARLING was banned because of ‘indecency’. A censored 8286-feet (92:04) version was passed with an R-rating in April 1972. ».