Carentan

Carentan
Carentan
La mairie.
Blason de Carentan
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Commune Carentan-les-Marais
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Cotentin
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jérôme Lemaître
2020-2026
Code postal 50500
Code commune 50099
Démographie
Gentilé Carentanais
Population 6 024 hab. (2021)
Densité 385 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 12″ nord, 1° 14′ 54″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 30 m
Superficie 15,66 km2
Élections
Départementales Carentan
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Carentan-les-Marais
Localisation
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Carentan

Carentan est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Carentan-les-Marais.

Géographie

Le canal des Espagnols[1] dans les marais.

Carentan est située au milieu de vastes marais assainis et transformés en riches prairies, au confluent de la Taute et de la Douve. La Capitale des Marais, aux portes de la péninsule du Cotentin et de la baie des Veys[Note 1], est au cœur du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. La place qui devait être isolée des inondations contrôlait cette partie du Cotentin, et le passage se faisait au niveau des Ponts d'Ouve, qui ne laissait le passage qu'à un chariot[3]

Communes limitrophes

Urbanisme

Transports et déplacements

La gare.

La ville est dotée d'une gare ferroviaire sur la ligne Cherbourg-Caen-Paris et est traversée par les RN 13 et RN 174. Elle est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô. Son port est relié à la mer par un canal.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Carenton et Karentonem en 1063 et 1066[5], Karentomum au XIe siècle[6], Carentonus en 1136[5] et Carentan en 1319[5].

La localité est désignée à l'époque gallo-romaine sous la forme Carentomagus qui serait issue de l'anthroponyme gaulois Carentus[6],[5], ou du substantif carento, « cher », « beau »[7], et de *magos, « marché »[6].

Le gentilé est Carentanais.

Histoire

Coiffe traditionnelle de Carentan.

Sa position-clé a fait de Carentan, au gré des diverses guerres, une place forte des marais très disputée. La cité de Carentomagus fut souvent assiégée et détruite, lors des incursions vikings et des guerres franco-anglaises.

Moyen Âge

Le Vendredi saint 1106, Henri Beauclerc débarque à Barfleur afin de s'emparer de la Normandie au détriment de son frère Robert Courteheuse, avant de marcher sur Carentan pour y célébrer la fête de Pâques[8],[9], avec Serlon, évêque de Sées[10]. Carentan, siège d'une vicomté, est probablement dès le XIe siècle ceinte de rempart. Le château est situé dans l'angle sud-est du bourg et son donjon roman est probablement construit entre 1150 et 1200[11]. Vers 1170, le roi d'Angleterre, Henri II Plantagenêt séjourne à Carentan avec son chancelier Thomas Becket[12], et à partir de 1199, c'est Jean sans Terre qui y fera de fréquents séjours[11].

Le château de Carentan ne fut jamais une propriété particulière. Après avoir été la possession des ducs de Normandie, il fut réuni, par Philippe Auguste, à la couronne de France jusqu'à la Révolution, excepté pendant la guerre de Cent Ans avec l'occupation anglaise, le temps du roi de Navarre, et un peu durant les guerres de Religion[13].

La place est fortifiée par Blanche de Castille (1188-1252) pendant la minorité de Saint Louis[14]. Ceinte de remparts, on y accède par deux portes principales, à l'est celle de Saint-Hilaire vers Bayeux, à l'ouest celle de Saint-Cosme[12] ou porte Houlegatte, vers Valognes et Coutances. Les noms des portes rappellent les villages, Saint-Côme-du-Mont et Saint-Hilaire-Petitville, vers lesquelles elles sont tournées[15]. Le cœur de la cité est alors la place royale, actuelle place de la République. L'enceinte ne semble pas avoir été flanquée par de nombreuses tours, au vu des plans de 1674 et 1754, qui laissent supposer l'existence d'une tour ronde et de deux tours carrées[15].

Vers 1238, les domaines de Carentan et d'Auvers furent détachés de la baronnie de Saint-Sauveur, dont avait hérité Jean Ier d'Harcourt (1226-1288) par Saint Louis, afin d'éviter l'accroissement du fief, qui les donnas à l'un des puînés, Raoul[16]. En [17], la ville reçut la visite de Louis IX, qui s'y arrêta avant de poursuivre sur Valognes puis Cherbourg.

Guerre de Cent Ans

Au début de la guerre de Cent Ans, l'armée d'Édouard III d'Angleterre, fraîchement débarquée à la Hougue le se fait livrer la place lors de la chevauchée qui se terminera par la bataille de Crécy et la reddition de Calais[18],[19]. C'est au cours de ce conflit que l'ancienne place forte sera modernisée : le donjon annulaire ou shell-keep est renforcé et les capacités résidentielles sont augmentées[20]. Les bourgeois de la ville refusant de se défendre, les deux capitaines de la ville, Nicolas de Grouchy et Roland de Verdun[21],[Note 2], la livrèrent sans combattre[Note 3], ce qui n'empêcha pas les Anglais de la mettre au pillage puis de raser les murailles, d'abattre les maisons et de la livrer aux flammes. Le conseiller du roi, Michaël de Northburgh, nous dit que « vins et victuailles » s'y trouve à foison. Un millier de Carentanais, parmi les plus riches seront envoyés captifs en Angleterre[12]. Après le départ des Anglais, les carantanais reprirent par les armes la ville et le château[22].

Charles le Mauvais, qui avait obtenu en , par le traité de Valognes confirmant celui de Mantes, le clos du Cotentin avec la ville de Cherbourg, les vicomtés de Carentan, Coutances et Valognes[24], fait rebâtir les fortifications.

En 1449, dans le cadre de la reconquête de la Normandie occupée par les Anglais, l'armée royale de Charles VII reprend la ville au bout de cinq jours[25]. En 1460, on relève les remparts à la suite des destructions des guerres franco-anglaise[15].

Cadre de vie

Quai à vin au Moyen Âge, le port de Carentan fut certainement à l'origine de la ville[26]. Une foire annuelle dite de la Saint-Liénard se tenait tous les [27].

En 1324, des endiguements de terres prises sur la mer sont reconnus à Carentan où « les propriétaires de terrains bornés par la mer peuvent conquérir sur la ligne de leur héritage, autant de terre que leur permettent leur industrie et leurs capitaux »[28].

Temps modernes

En 1562, dans le cadre première guerre de Religion les protestants dévastent la ville[29] et en prennent temporairement le contrôle[30].

En 1572, Montgommery fortifie à nouveau la ville en faisant creuser par les paysans un canal pour créer des zones inondables[14]. Le la ville capitule devant les troupes royalistes[31]. Lors de la cinquième guerre de Religion, les deux chefs protestants, Gabriel Ier de Montgommery et le marquis de Colombières, François de Bricqueville, s'emparent à nouveau de la ville[30],[31], et c'est à Carentan que se retira Montgommery après son échec de la prise du château de Valognes dont il avait entrepris le siège le , et qu'il abandonna au bout de seize jours à l'annonce de la venue de Matignon[32].

En 1594, la ville qui avait pris parti pour la Ligue se soumit à Henri IV

En 1679, Carentan est pratiquement complétement détruite à la suite d'un nouvel incendie[14]. À cette époque la ville a pour gouverneur Antoine de Longaulnay auquel succéda son fils François Antoine de Longaulnay[33].

Le château, avec son donjon, est au XVIIIe siècle enfermé dans une première enceinte bastionnée construite par Vauban[34]. Il n'en subsiste de nos jours aucun vestige[35] ; elle est rasée comme celle de Cherbourg. Mais en 1754, on édifie une seconde enceinte bastionnée afin de protéger la ville[14].

En 1735, Louis XV fait construire sur la rivière d'Ouve le barrage de la Barquette avec ses seize portes de chêne remplacée tous les vingt-cinq ans, afin d'empêcher la mer de recouvrir les marais[3].

Époque contemporaine

Elle est chef-lieu de district de 1790 à 1795. En 1853, on démantèle toutes les fortifications. En 1870-1871, lors de la guerre franco-allemande on dispose au niveau de la Douve une ligne de 35 batteries (pièces de marine) prises dans les réserves de l'arsenal de Cherbourg ou débarquées de la flotte, et en 1871, on projette d'inonder les marais à partir de Carentan dans le plan de défense de la place de Cherbourg[14].

Bataille de Normandie

Lt. Col. Robert Cole, 101e Airborne, exposant un drapeau capturé à l'ennemi après la charge à la baïonnette qu'il a menée à Carentan, le .

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, dès le , la commune est le théâtre de violents affrontements entre parachutistes américains de la 101e Airborne Division et les Fallschirmjäger allemands. C'est finalement à la baïonnette que la ville sera prise par les Américains le . Certains bâtiments assez anciens de la ville portent encore les stigmates de la bataille. Ces évènements sont relatés en détail dans le livre Frères d'armes et la mini-série qui en est tirée (épisode 3).

Selon le Général Eisenhower, Commandant suprême des Forces alliées en Europe, Carentan (l'objectif de la 101e Airborne) est la clé du débarquement. Dans ses mémoires, il écrira : « Le , j'ai fait le tour de la zone du débarquement en compagnie de l'amiral Ramsay, et je me suis entretenu avec le Field Marschal Montgomery, le général Bradley, et les commandants des forces navales. Tous étaient inquiets des conditions de débarquement défavorables et aspiraient à une amélioration de la météo qui permettrait à nos troupes d'exploiter pleinement leurs premiers succès… Sur la plage d'Omaha, qui continuait à nous causer le plus d'anxiété, le général Bradley nous a signalé une certaine amélioration, mais à la suite de cette réunion des commandants, je décidais de modifier le plan tactique immédiatement afin que toutes les forces américaines, le Ve et VIIe Corps, se concentrent sur la liaison des plages de débarquement à Carentan. »

Pour le général Bradley également, c'est l'objectif de la 101e airborne qui est primordial. « Un risque majeur de l'opération Overlord était qu’une fois à terre, les Alliés seraient incapables de relier et consolider les cinq têtes de pont avant que les Allemands ne montent une contre-attaque blindée majeure visant à diviser leurs forces et de les rejeter à la mer. Cette menace pour la liaison des plages se matérialisa. À cet instant, Carentan était sans doute le point le plus vital de toute l’opération à cause de la précarité des défenses américaines qui s’y trouvaient. Le secteur était détenu par la 101e division aéroportée, qui avait été pratiquement isolée sur le secteur.

Dans la planification de l'opération Overlord, Carentan avait été désignée comme un objectif principal du D-Day, car la ville se trouvait entre les plages de débarquement d’Omaha et Utah. Après une étude plus approfondie, sa capture avait été jugée trop ambitieuse, et il a été décidé que la ville serait prise plus tard, lorsque la situation tactique serait plus favorable. La mission révisée de la 101e division aéroportée était de prendre les rivières et canaux au nord, à Saint-Côme-du-Mont et au nord-est de Carentan. »

Cependant le général Bradley tenait à capturer Carentan au plus vite, et la voulait pour le Jour J+1. S’il n’y arrivait pas, il était prêt à la détruire, si nécessaire, et nota encore dans ses mémoires : « Nous devons rejoindre le général Gerow au plus vite. J’avais dit au général Collins, anticipant des difficultés dans ces marais : si cela devient nécessaire pour gagner du temps, envoyez 500 ou même 1 000 tonnes de bombes sur Carentan et détruisez la ville. Ensuite, précipitez-vous et vous l'obtiendrez[36]. ».

Fusion de communes

Le , Carentan intègre avec trois autres communes la commune de Carentan-les-Marais[37] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes d'Angoville-au-Plain, Carentan, Houesville et Saint-Côme-du-Mont deviennent des communes déléguées et Carentan est le chef-lieu de la commune nouvelle.

Le , les communes de Brévands, Veys et Saint-Pellerin rejoignent la commune nouvelle[38], suivies le de Brucheville, Catz, Montmartin-en-Graignes, Saint-Hilaire-Petitville et Vierville[39]. La commune nouvelle est alors composée de douze communes déléguées.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

  • Élections législatives de 2007 (2e tour) : 52,2 % pour Philippe Gosselin (UMP), 47,8 % pour Jean-Karl Deschamps (PS)
  • Élection présidentielle de 2007 : 53 % pour Nicolas Sarkozy, 47 % pour Ségolène Royal
  • Élections municipales de 2008 : 51,85 % pour Jean-Pierre Lhonneur (UMP - CPNT), 48,15 % pour Hervé Houel (PS - MoDem)
  • Élection présidentielle de 2012 : 53,84 % pour François Hollande, 46,16 % pour Nicolas Sarkozy
  • Élections municipales de 2014 : 69,80 % pour Jean-Pierre Lhonneur (DVD), 30,20 % pour Pascal Guilbert (PS)

Liste des maires

Liste des maires successifs[41]
Période Identité Étiquette Qualité
1944 novembre 1947[44] Albert Joret    
novembre 1947 décembre 1967
(démission)
Georges Alphonse RPF Chef de service chez Gloria
Conseiller général de Carentan (1949 → 1967)
janvier 1968 mars 1971 Léon Gilles CD Commerçant
Conseiller général de Carentan (1967 → 1973)
mars 1971 septembre 1978 André Gillot[45] DVD-UDF Directeur de l'usine Gloria
Conseiller général de Carentan (1973 → 1979)
Conseiller régional de Basse-Normandie (1974 → 1977)
Démissionnaire
septembre 1978 mars 2008 Jean-François Landry DVD Expert-comptable
Conseiller général de Carentan (1998 → 2004)
mars 2008[46] décembre 2015 Jean-Pierre Lhonneur[47] UMPLR Responsable recherche et développement
Adjoint au maire
Président de la CC de Carentan-en-Cotentin (2002 → 2013)
Président de la CC de la Baie du Cotentin (2014 → 2020)

Le conseil municipal était composé avant la fusion de vingt-neuf membres dont le maire et ses adjoints[48]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Carentan-les-Marais le jusqu'en 2020.

Liste des maires délégués
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016 mai 2020 Jean-Pierre Lhonneur LR Responsable recherche et développement
Maire délégué de Saint-Côme-du-Mont (2023 → )
mai 2020[49] En cours Jérôme Lemaître SE Notaire

Jumelages

Carentan est jumelée avec la ville allemande de Waldfischbach-Burgalben en Rhénanie-Palatinat depuis 1966 et avec la ville anglaise de Selby depuis 1974.

Population et société

Démographie

En 2021, la commune comptait 6 024 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Carentan[50]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 4]. Carentan a compté jusqu'à 6 589 habitants en 1982.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 6322 8572 7173 0092 7732 8012 9203 0692 986
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 0253 1103 0563 0203 1393 0453 2323 4833 739
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 9684 0763 9873 5663 6563 6413 8764 2894 794
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
5 2565 5636 1876 5896 3006 3406 0585 8845 853
2019 - - - - - - - -
5 841--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sports et loisirs

Le Club sportif carentanais fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres, ainsi qu'une équipe féminine de football à 8, en divisions de district[53].

L'hippodrome Maurice-de-Folleville (hippodrome de la Russie) est sur le territoire communal.

Économie

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[54].

La commune héberge depuis 2014 une unité de méthanisation développée par Methaneo, qui collecte des déchets agricoles et agro-industriels pour produire du biométhane injecté sur le réseau de gaz local[55].

Le marché hebdomadaire se tient le lundi.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'église Notre-Dame.
Le pont canal.
Normandy Victory Museum

La ville a gardé de son passé médiéval quatre maisons à arcades des XIVe – XVe siècles bâties sur l'ancienne place royale, de nos jours place de la République. Ces arcades gothique sont uniques en Normandie. Elles sont supposées être le reste d'un ancien marché couvert. L'ensemble est partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [56]. Le château quant à lui a complètement disparu et on ne conserve son souvenir que dans le nom de la rue du Château[Note 5]. Quatre autres bâtiments sont inscrits : l'hôtel de Ponthergé du milieu du XVIe siècle (rue Sebline)[57], la maison du 47 rue Holgate[58], l'ancienne loge maçonnique du XVIIIe[40] (impasse des Saules)[59] et l'hôtel Hervieu-de-Pontlouis ou Dey du XVIIe siècle (7, rue de l'Église)[60].

Parmi les autres monuments protégés aux monuments historiques ont trouve encore l'église Notre-Dame des XIIe, XVe, XVIe – XIXe siècles[40], détruite en 1443 et reconstruite en style gothique flamboyant à la fin du XVe siècle. Elle est classée au titre des monuments historiques par liste de 1862[61]. L'édifice n'a conservé de l'époque romane qu'un portail latéral et des piliers[62]. Elle abrite de nombreuses œuvres classées au titre objet de 1905 à 1981[63] dont des stalles du XVIe[64],[40].

On peut encore noter :

  • l'hôtel de ville dans l'ancien couvent des Augustines des XVIIe – XVIIIe siècles[40]. Il servit de caserne, de collège, de garnison, etc. ;
  • les hôtels particuliers : Enouf du XVIIIe siècle, de Lessey du XVIIe siècle, Le Bidois, et de Maillé devenu presbytère du XVIIIe siècle[40] et qui eu l'honneur d'accueillir une nuit Napoléon Ier ;
  • le château de la Gonnivière des XVIIe et XVIIIe siècles ;
  • de son passé médiéval : une maison rue Saint-Germain du XVe siècle ? sur la droite avant de déboucher sur la place de la République ; cour du no 1 de la rue de l'Arsenal ; no 10 rue du Château, un pignon en pierre de taille et en face une porte ancienne. En entrant dans la cour, on passe sous un escalier à vis de la fin du XVe siècle ; no 1 rue de l'Église, une grande maison d'époque classique, qui a conservé un pignon médiéval avec à sa base un monstre sculpté[65] ;
  • le pont-canal mis en service le [40]. Il fait passer la route nationale 13, à 2 × 2 voies, reliant Caen à Cherbourg sous le bassin à flot reliant le port de Carentan et la mer. Le chantier a duré 22 mois avec en moyenne 70 personnes par jour. Il mesure 615 mètres et a coûté 163 millions de francs (soit environ 24,9 millions d'euros). Sa construction a nécessité la mise en œuvre de 2 800 tonnes de palplanches, 18 000 m3 de béton, 1 741 tonnes d'acier, trois pompes de drainage de 9 kW, deux pompes d'assainissement de 44 kW, un groupe électrogène de 200 kVA. L'ensemble a généré 130 000 m3 de déblais ;
  • le lavoir des Fontaines du XVIIIe siècle ;
  • le D-Day Experience ; musée consacré à l'histoire des parachutistes allemands et américains en , situé à Dead Man's Corner (poste de commandement avancé des parachutistes allemands en ).
Pour mémoire
  • Chapelle Saint-Germain, dans le cimetière, près de l'église paroissiale. L'édifice était placé sous le patronage de Germain le Scot[66].
  • Fort des Ponts-d'Ouves[67].

Carentan dans les arts et la culture

Personnalités liées à la commune

Natifs de Carentan

Autres

Héraldique

Blason de Carentan Blason
D'argent à l'aigle de gueules, accompagnée de neuf billettes en orle ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or[70].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Alias
Alias du blason de Carentan
Alias du blason de Carentan
Pendant le Premier Empire : D'hermine, au coq de gueules, chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent ; franc quartier des villes de troisième ordre[68].
Blason à dessiner
Blason à dessiner
Selon Victor-Adolphe Malte-Brun[69], « d'azur, à un sautoir d'argent ».

Notes et références

Notes

  1. Le bourg de Carentan en assurait le contrôle[2].
  2. Tous les deux détenaient des fiefs dans la région, le premier à Carquebut, le second à Roncey[22].
  3. Ce qui leur valut d'être décapité, aux Halles de Paris, en [23].
  4. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
  5. Le donjon roman situé Place du Petit-Valnoble, qui en était le dernier vestige fut rasé en 1800. La décoration d'une de ses anciennes portes et l'archivolte du portail de l'église sont de la même facture[11].

Références

  1. Le canal dans Wikimanche
  2. Georges Bernage, La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 12.
  3. a et b Davy 2014, p. 19.
  4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  5. a b c et d Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 193.
  6. a b et c Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  7. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 86.
  8. Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 10.
  9. Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 86.
  10. Barfleur, son église : leur histoire, Les Amis de l'église de Barfleur, , 159 p. (ISBN 978-2957499304), p. 21.
  11. a b et c Georges Bernage, La Normandie médiévale : 10 itinéraires, Éditions Heimdal, coll. « La France Médiévale », , 174 p. (ISBN 2-902171-18-8), p. 13.
  12. a b et c Lecœur 2007, p. 129.
  13. Delattre, 2002, p. 46.
  14. a b c d et e Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 82-83 (Carentan).
  15. a b et c Bernage 1980, p. 14.
  16. Davy 2014, p. 64.
  17. Lecœur 2007, p. 14.
  18. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 104.
  19. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 74.
  20. Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », p. 36.
  21. Gautier 2014, p. 100.
  22. a et b André Plaisse, La grande chevauchée guerrière d'Édouard III en 1346, Cherbourg, Éditions Isoète, , 111 p. (ISBN 2-905385-58-8), p. 53.
  23. Lecœur 2007, p. 16.
  24. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 169.
  25. Beck 1986, p. 89.
  26. Benoît Canu, « Les marais du Cotentin - Usages et pouvoirs d'un espace », vmf, no 232,‎ , p. 30.
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  41. Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et René Letenneur[40].
  42. Décédé en exercice le .
  43. Tué par les bombardements alliés dans l'exercice de sa profession.
  44. Réélu en 1947, Albert Joret refuse la fonction.
  45. « Carentan. Maire, conseiller général, directeur de l'usine Gloria… André Gillot a marqué l'histoire : André Gillot, habitant de Saint-Hilaire-Petitville (Manche), raconte cent ans de souvenirs, à vivre avec une casquette de maire et de dirigeant d'entreprise », La Presse de la Manche,‎ (lire en ligne, consulté le ) « il a été élu maire 1970 à la suite de Léon Gilles et réélu en 1977. Il a démissionné en septembre 1978 « car mes fonctions chez Gloria ne me permettaient pas d’assurer la mission ».
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Voir aussi

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Bibliographie

  • Georges Bernage, Objectif Carentan, éditions Heimdal, .
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 46.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 131.
  • Volker Griesser, Les Lions de Carentan. Fallschirmjäger-Regiment 6. 1943.1945, Bayeux, éditions Heimdal, , 135 p..
  • Frédéric Lasaygues, Carentan, deux minutes d’arrêt, le Castor astral, Bègles, 2003.
  • Émile de Pontaumont, Carentan (Histoire de la ville de) et ses notables, Le Livre d'histoire, Paris 2010 . (ISBN 978-2-7586-0419-8).

Articles connexes

Liens externes