Le cap Race (anglais : Cape Race) est un promontoire situé au sud-est de la péninsule d'Avalon sur l'île de Terre-Neuve. On estime généralement que son nom vient du portugaisRaso (désert). Ce cap, qui figure sur les portulans du XVIe siècle en tant que Cabo Raso, a pu être baptisé par analogie avec un toponyme de l'embouchure du Tage au Portugal[1].
Géographie
Ses brumes épaisses, sa côte escarpée, et le fait qu'il se trouve sur la plupart des routes maritimes transatlantiques ont fait du cap Race le lieu de multiples naufrages à travers les siècles. Du point de vue orographique, le cap Race est un plateau battu par les vents s'avançant dans l'Atlantique, avec des falaises surplombant la mer d'une trentaine de mètres. Il est couvert de brumes environ 158 jours par an.
Climat
Normales et records pour la période 1991-2020 à Cap Race
De 1859 à 1866, l'agence de presseAssociated Press disposait à Cape Race d'un correspondant de presse chargé de surveiller le passage des paquebots croisant au large depuis l'Europe, afin de prévenir par télégraphe le siège à New York. Ces messages étaient accompagnés de la mention via Cape Race.
En 1904, la première station de transmission sans fil de Terre-Neuve fut installée à Cape Race[5]. Ce fut d'ailleurs l'une des deux stations qui interceptèrent l'appel de détresse du RMS Titanic (l'autre était la station télégraphique Marconi installée sur les toits du grand magasinWanamaker's à New York).
Événements
Le SS Anglo-Saxon (1856 - 1863), paquebot de la Allan Line steamship : naufrage dans le brouillard le , près de Cape Race sur l'île de Terre-Neuve en route vers Liverpool, 238 morts.
SS Laurentian (1893 - 1909), paquebot de la Allan Line steamship, ex-Polynesian (1872 - 1893) de la même compagnie : naufrage le près de Cape Race sur l'île de Terre-Neuve, aucun mort.
Le SS Corsican (1907 - 1922), paquebot de la Allan Line steamship, puis sous le même nom, de la Canadian Pacific Line (1917), renommé SS Marvale (1922 - 1923 : naufrage le près de Cape Race sur l'île de Terre-Neuve.
Notes et références
↑D'après Eduardo Brazão, « Les Corte-Real et le Nouveau-Monde », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 19, no 2, , p. 189. (lire en ligne)