Le cap Domingo est un promontoire qui pénètre dans la mer d'Argentine, il a une altitude de 90 mètres[1] qui est le point culminant d'un petit chaînon côtier, lequel apparaît particulièrement proéminent étant donné qu'il est entouré de lagunes et de prairies situées sur une plaine proche du niveau de la mer. Ce cap se démarque par rapport à la bande côtière orientée nord-sud.
Géologiquement sa structure est composée de strates marines sans déformation du Tertiaire supérieur et de sédiments continentaux du Quaternaire.
Le cap est situé dans l'une des zones des plus venteuses de la planète, sur laquelle des vents violents soufflent tout au long de l'année, surtout pendant le printemps, principalement orientés ouest et sud-ouest, ils dépassent fréquemment les 100 km/h.
Le climat est semi-humide, avec une température moyenne annuelle de 5,5 °C, les précipitations annuelles (distribuées uniformément tout au long de l'année) atteignent les 360 mm, tombant sous forme de neige pendant l'hiver. Dans la classification de Papadakis l'inclut dans le climat de steppes de « prairies patagoniennes », très favorable pour la production de pâturages et de l'élevage ovin[4].
Caractéristiques océanographiques
Les amplitudes des marées sont importantes dans la région, pouvant atteindre jusqu'à un maximum proche de 10 m. Pendant la marée haute, les vagues frappent la base de la falaise. À marée basse, les eaux se retirent et laissent apparaître des bancs de sable affleurants couvrant une importante superficie marine. Les vagues atteignent une hauteur comprise entre 7 et 10 mètres[5].
Caractéristiques biologiques
Les plages au pied du cap servent de destination finale de repos et d'alimentation pendant l'été austral pour les énormes migrations d'oiseaux limicoles néarctiques, tels que les pluviers et les bécasseaux, ces derniers se rendent sur place tous les ans. Sur l'île de los Lobos se trouve une colonie d'otaries à crinière (Otaria flavescens) ainsi que de nombreuses espèces d'oiseaux marins côtiers.
Au sommet du cap se trouve le phare du cap Domingo de l'Armée argentine. Il fonctionne de manière automatique et n'est pas habité. Ce phare a été construit en janvier 1933[9].
C'est sur les plages du cap Domingo qu'à au lieu, pendant la première décennie du XXe siècle, la tristement célèbre tuerie connue sous le nom de « massacre de la plage de Santo Domingo », perpétrée par Alejandro Maclennan — le « Chancho Colorado » — administrateur des estancias de José Menéndez. Après avoir harcelé militairement un temps la tribu de amérindiensselknam qui vivaient dans la zone, il les invite à un banquet pour sceller un accord de paix. Durant ce banquet, Maclennan fait servir de grandes quantités de vin. Lorsque la majorité des indigènes étaient enivrés, et en particulier les hommes, il s'éloigne des lieux et ordonne à ses hommes, postés dans les collines, d'ouvrir le feu contre les membres de la tribu. Le massacre fait entre 300 et 400 morts[10],[11].
Accès
Il est possible d'accéder au cap grâce à la route nationale 3, car il est à quelques mètres au nord de celle-ci. Il est possible de gravir facilement le promontoire qui s'élève en pente douce.
Notes et références
↑Carte nautique H-425 De Bahía San Sebastián a Punta María. Península El Páramo, Servicio de Hidrografía Naval.
↑Atria Engineering Inc., Proyecto portuario Caleta La Misión, Tierra del Fuego, Canada, K2E 8A3, 1997
↑(es) Marla Laura Borla et Marisol Vereda, Explorando Tierra del Fuego, Manual del viajero en el fin del mundo, Ushuaïa, Sergio Zagier, Zagier & Urruty Publications, , 416 p. (ISBN1-879568-89-6)
↑(es) Juan Papadakis, El clima : con especial referencia a los climas de América Latina, Península Ibérica, Ex colonias Ibéricas, y sus potencialidades agropecuarias, Albatros, , 377 p.
↑(es) A. Rodríguez, G. Hillman, M. Pagot, C. Vionnet, J.P. Sierra, & M. Corral, Actualización del clima marítimo y simulación de propagación del oleaje de diseño para el Puerto Caleta La Misión, Tierra del Fuego, Atlántico Sur, Arg.
↑(es) A. L. Cabrera, W. Willink, Colección de Monografías Científicas de la Secretaría General de la Organización de los Estados Americanos, Programa Regional de Desarrollo Científico y Tecnológico. ed, Biogeografía de América Latina, 1980, (2e édition corrigée, Washington D.C.
↑Olson, D. M., E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, C. E. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao, K. R. Kassem, Terrestrial ecoregions of the world : A new map of life on Earth, BioScience no 51, 2001
↑(es) M. D. Spalding, H. E. Fox, G. R. Allen, N. Davidson, Z. A. Ferdana, M. A. X. Finlayson, J. Robertson, Marine ecoregions of the world : a bioregionalization of coastal and shelf areas, BioScience, 57(7), 2007, p. 573-583