La cité latine de Tusculum demande l’aide de Rome contre les Èques qui ravagent son territoire. Les deux consuls lèvent une armée formée essentiellement d'éléments patriciens mais également de plébéiens volontaires, dont Lucius Siccius Dentatus. Ce dernier se fait remarquer pour avoir soutenu ouvertement le projet de loi contesté par les patriciens et se retrouve opposé à Titus Romilius qui le charge d'un mission périlleuse[2]. Néanmoins, Dentatus survit et devient même tribun de la plèbe l'année suivante[3]. Finalement, les Èques sont défaits près du mont Algide. Les consuls mettent en vente l’abondant butin pour renflouer un trésor public quasiment épuisé, frustrant de tout gain leurs soldats, essentiellement les plébéiens[4].
En représailles, et à l’issue de leur mandat, Caius Veturius et Titus Romilius sont poursuivis en justice par les élus plébéiens. Caius Veturius est condamné par l’édile plébéien Lucius Alienus[3] à payer une amende considérable de 15 000 as[a 3]. La condamnation à de telles amendes, Titus Romilius écope d'une amende de 10 000 as, semble poser problème et une loi est promulguée, qui fixe l'équivalence entre l'amende en têtes de bétail et sa valeur en bronze[5].
(en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.
(en) Daniel Lynewood Smith, The Rhetoric of Interruption : Speech-Making, Turn-Taking, and Rule-Breaking in Luke-Acts and Ancient Greek Narrative, Walter de Gruyter, , 337 p.
(fr) Jean Gagé, « La Lex Aternia : L'estimation des amendes (multae) et le fonctionnement de la commission décemvirale de 451-449 av. J.-C. », L'antiquité classique, vol. 47, no 1, , p. 70-95 (lire en ligne)