Carbo se range aux côtés des Gracques. Il assure la promulgation d'une loi qui étend la procédure de vote à bulletins secrets aux comices pour les votes concernant le passage d'une loi ou son abrogation[3],[5]. C'est une mesure démagogique car elle empêche l'aristocratie de contrôler le vote des citoyens[5]. Il propose une autre loi permettant de se présenter plusieurs fois d'affilée au tribunat plébéien, mais l'opposition de Scipion Émilien fait échouer la tentative[5].
Son opposition ouverte à l'action politique de Scipion Émilien, qui tente de transférer les compétences du triumvirat agraire aux consuls[a 2], lui vaut d'être soupçonné, avec Caius Gracchus, de complot lors de la mort de Scipion Émilien, en 129 av. J.-C.[8]
Après son consulat, Carbo, qui est toujours membre du triumvirat agraire chargé de l'application de la lex Sempronia, est attaqué en justice par le jeune Lucius Licinius Crassus pour maiestas ou repetundae[a 4],[14]. Crassus bénéficie du soutien des sénateurs conservateurs qui ne pardonnent pas à Carbo son ancienne amitié avec les Gracques. Accusé de péculat et désespérant de se justifier, il se donne la mort en s'empoisonnant en 119 av. J.-C.[15],[14],[a 5] Selon Valère Maxime, Carbo ne se suicide pas mais part en exil[a 6].
(en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.