La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Trie, le Contre-fossé Rg canal Maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, la rivière la Trie[3], le Gouy[4], le Petit Cahon[5], le pêtre[6] et divers autres petits cours d'eau[Carte 1].
Le contre-fossé du canal maritime d'Abbeville à Saint-Valéry-sur-Somme, d'une longueur de 14 km, prend sa source dans la commune de Abbeville et se jette dans la baie de Somme à Saint-Valery-sur-Somme, après avoir traversé six communes[7].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Somme aval et Cours d'eau côtiers ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 835 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Somme canalisée. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte d'aménagement hydraulique du bassin versant de la Somme (AMEVA)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 843 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Abbeville à 8 km à vol d'oiseau[11], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,2 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
Typologie
Au , Cahon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (48 %), forêts (32,8 %), prairies (15,4 %), zones urbanisées (3,7 %)[19]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communications et transports
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 5 (Cayeux - Friville-Escarbotin - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[20].
Risques naturels
En , la commune a été victime d'inondations, coulées de boue et mouvements de terrains. En , elle a également connu des inondations et coulées de boue.
Toponymie
Garnier cite dans son Dictionnaire topographique de la Somme, les différentes graphies du village de Cahon, tirées des auteurs suivants :
Dathon 921 (Dom Grenier, moine historien de l'abbaye de Corbie, probable cacographie pour *Cathon) ; Cahom 1207 (Richard évêque d'Amiens et Cocheris, sans prénom pour ce dernier) ; Cahon 1207 (Thomas de Saint Valery) ; Kahon 1243 (Dom Grenier) ; Cahon, forme constante du XIVe siècle au XVIIIe siècle (pouillé du diocèse 1301, inscription sur une cloche d'église 1639, Notre-Dame-du Fer 1710, carte de Cassini 1757) ; CahonsXVIIIe siècle (Doisy 1753, Expilly 1763, De Vauchelles 1778).
René Debrie[21] s'est contenté de relever les étymologies proposées par divers spécialistes de l'onomastique. En ce qui concerne Cahon, il n'a relevé que deux auteurs : Albert Dauzat[22] et François de Beaurepaire, qui partagent la même analyse sur l'étymologie de Cahon.
Il s'agit du type toponymique Catumagos qu'ils traduisent par catu- (combat) et magos (champs, puis marché), mots de la langue gauloise. Sorte de champs catalauniques, lieux de combats. Il explique aussi Caen et Cahan[23].
Le nom du hameau Gouy, attesté sous les formes Goy en 1185 ; Ghui en 1340; Gouy en 1340 ; Goui en 1733[24], est la forme normanno-picarde du type toponymique gallo-roman Gaudiacum à l'origine des Jouy, Joué, Gaujac, etc.
Histoire
Situé sur la rive gauche de la Trie, le village, suivant dom Grenier, appartenait primitivement en totalité à l'abbaye de Saint-Valery. Du XVe siècle au XVIIIe siècle, la terre de Cahon et de Gouy appartenait à la famille de Saint-Blimont (notes de monsieur de Bussy).
Cahon, village du Vimeu, entre Cambron et Saigneville, a appartenu en totalité à l'abbaye de Saint-Valery-sur-Somme. Petit-Cahon est alors une ferme touchant à Cahon.
Seconde Guerre mondiale
Le , au cours de la bataille d'Abbeville, trois aviateurs s'écrasent dans un bois, en direction de Cambron, abattus par la DCA allemande. Un hommage leur est rendu sur le site.
Le , trois résistants sont exécutés d'une balle dans la tête par les Allemands, dans ce même bois. Un monument rappelle les faits.
Le , un Halifax, en mission de bombardement sur la Ruhr, s'écrase à Cahon. Un des membres de l'équipage perd la vie, les autres sont récupérés par la population[25].
Les habitants de la commune sont appelés les Cahonnais[29].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2021, la commune comptait 208 habitants[Note 3], en évolution de +3,48 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Église Saint Pierre-ès-Liens de Cahon, à clocher-mur : elle comporte des croix en silex taillés sur la façade du clocher[35].
Croix en tuf dans le nouveau cimetière Elle fait partie de l'ensemble des croix médiévales en tuf du Vimeu.
Monument aux trois martyrs de la résistance Entre Cambron et Cahon, au bout d'une allée du bois Riquier, Roger et Edmond Baudère, Turenne Delaporte sont exécutés le 31 juillet 1944, d'une balle dans la tête par les nazis[36].
L'hommage aux aviateurs abattus le 29 mai 1940 Près de l'endroit où les résistants ont été exécutés, l'emplacement où l'avion s'est écrasé est matérialisé par une épitaphe rappelant les faits.
L'église de Cahon.
Hommage aux morts pour la patrie.
Croix de tuf du nouveau cimetière.
Hommage aux résistants abattus le 31 juillet 1944.
Françoise est femme de Nicolas Danze], écuyer, seigneur de Saint-Marc en 1576.-
Jacques est seigneur de Beaufort, 1667. (Vu).-
Rault de Cahon, demeurant à Abbeville en 1569, allié à Marie Aliamet, d'où Wulfranc, fils aîné, échevin d'Abbeville en 1583, père de Jean, capitaine du quartier d'Hocquet, à Abbeville en 1608, allié à Marguerite du Val, d'où Vulfranc et un autre fils, père de François. Ledit Vulfranc, bourgeois d'Abbeville, allié en 1647 à Catherine de Bernay, veuve en 1665 et 1698, d'où Jean, bourgeois d'Abbeville, établi son testament en 1687. Ses armes furent insérées à l'armorial général en 1696, « d'azur à une bande d'argent, au lion d'or brochant sur le tout ». Il fut père de Geneviève, qui vend sa maison en 1717.-
Jean de Cahon, ancien receveur de Saint-Vulfranc vers 1700, a pour légataires Charles de Sainte-Aldegonde, écuyer, seigneur de Noircarme, et Philippe Nacart, seigneur de Hodicq.
Héraldique
Les armes de Jean de Cahon sont insérées à l'armorial général de France en 1696 : « d'azur à une bande d'argent, au lion d'or brochant sur le tout »[38].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 429 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].
↑Christian Anquier, « Cahon - Un fils face à la réalité de février 1944 », Courrier picard, vol. Picardie maritime, , p. 19 (lire en ligne, consulté le ) :
« Le fils d'un pilote dont l'avion s'est écrasé à Cahon en 1944 est venu jeudi découvrir le lieu du crash de l'appareil dont son père est sorti vivant. »
↑« Yves Hautefeuille entame son cinquième mandat de maire dans la Somme : Yves Hautefeuille, seul candidat à sa succession, a été réélu maire de Cahon-Gouy le samedi 23 mai 2020. Un poste qu'il occupe depuis 1995 », L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le )« Élu conseiller municipal en 1976, à l'âge de 25 ans, à la suite du décès de Gaston Tellier maire de l'époque, Yves Hautefeuille, tout juste 69 ans aujourd'hui, a siégé durant trois mandats sous l'édile Edmond Théret. Il a ensuite été élu maire en 1995. À l'issue de ce nouveau mandat : « En 2026, j'aurais 50 ans de service au sein de la municipalité ! ».
↑Alexandra Mauviel, « Cayeux-sur-Mer, coup double pour une première », Courrier picard, , p. 17 (lire en ligne).
↑Gérard Devismes, Histoires insolites de Picardie maritime, La Vague verte, 2008, p. 256
↑Louis-Eugène de la Gorgue-Rosny , indique, page 298 du tome 1 de son ouvrage : "Recherches généalogiques", toute une liste des membres de la famille Cahon, originaire du Vimeu (commune de Cahon-Gouy), Cahon-en-Vimeu
↑Les armes de Cahon, sont publiées dans l'armorial d'Artois et de Picardie d'André Borel d'Hauterive, no 328 - page 100. et dans le tome 2 de l'armorial général de France - Charles Dozier, 1866.