Il est l'un des onze enfants d'Évrard (Eberhard) († 866) marquis de Frioul (lui-même fils d'Unroch et comte du Ternois), et de son épouse Gisèle (Gisela) († 874), fille de l'empereur Louis le Pieux, ce qui fait de lui à la fois un membre de la dynastie des Unrochides mais aussi l'héritier de la dynastie carolingienne. Il fut l'un des protagonistes de l'Anarchie féodale, lorsque les plus importants feudataires de la péninsule combattaient pour le contrôle des territoires italiens du royaume carolingien, raison pour laquelle certains historiens ont voulu faire de lui un champion et un défenseur de l'unité de l'Italie.
Bérenger ne cesse de lutter pour reprendre le pouvoir, ce à quoi il parvint à plusieurs reprises. Il revient sur le trône d'Italie en 898 après la mort de Lambert de Spolète, fils de Guy III de Spolète, qui avait été associé au trône.
Un nouveau compétiteur surgit en la personne de Louis de Provence, le petit-fils d'un autre empereur Louis II le Jeune que ses opposants élisent roi d'Italie le à Pavie et qui est couronné le de l'année suivante. Il le défait une première fois pendant l'été902 et Louis III doit se retirer en Provence. En 905, Louis III revient en Italie à l'appel d'un parti de nobles, Bérenger se réfugie en Germanie et grâce à l'aide de troupes bavaroises, il réussit à capturer Louis, trahi par les grands, à Vérone et le , lui fait crever les yeux et reprend la couronne royale d'Italie. Louis regagne définitivement la Provence[5].
Pour la troisième fois, Bérenger se réinstalle à Pavie mais il doit ensuite faire face à l'invasion des Magyars qui ravagent le nord de l'Italie. Le , Bérenger est défait à Fiorenzuola d'Arda par un nouveau compétiteur, Rodolphe II de Bourgogne, appelé en Italie par son propre gendre, Adalbert d'Ivrée, et Bérenger doit se retirer à Vérone pendant qu'en 924, Pavie est assiégée, prise et pillée par les Magyars. Finalement, Bérenger Ier meurt assassiné par un vassal à Vérone le [6].
Empereur d'Occident
En , à Rome, Bérenger avait été couronné empereur des Romains par le pape Jean X[7] qui espérait son aide contre les attaques des musulmans dans le Latium et en Campanie. Toutefois le péril magyar oblige le nouvel empereur à retourner dans le nord de l'Italie, abandonnant le Pape à ses propres forces. Ce « titre impérial » n'apporte aucun surcroît de prestige particulier à Bérenger et après sa mort, le titre d'empereur subit une longue vacance avant le couronnement d'Otton Ier du Saint-Empire en 962.
↑P. Delebart, « Ascq sous Charlemagne en l'an 800 », Part. 1, chap. 2, p. 13-16, dans Essai de l'histoire d'Ascq et de ses environs, impr. R. Boulonnais, Ascq, 1952.
↑Grumel 1958, Rois d'Italie après Charlemagne, p. 418.
[Feller 2010] Laurent Feller, « L'exercice du pouvoir par Bérenger Ier, roi d'Italie (-) et empereur (-) », Médiévales : Langue, Textes, Histoire, no 58, , p. 2e partie (« Essais et recherches »), art. 2, p. 129-149 (DOI10.4000/medievales.6009, lire en ligne, consulté le ).
Rois d'Italie souverains du Saint-Empire (951–973)
Otton Ier (951-973) Désormais le titre de roi d’Italie se confond avec celui de roi des Romains que prend le souverain du Saint-Empire avant son couronnement comme empereur.
Royaume d’Italie sous le Premier Empire (1805-1814)