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Burebista est son nom royal, en grec Βυρεβίστας, signifiant peut-être « qui maîtrise les taureaux »[1] : son patronyme d'origine n'est pas mentionné par les chroniqueurs grecs tels Strabon ou Jordanes qui décrivent en revanche ses campagnes, et divers rituels se tenant sur une montagne appelée Kogaionon (ou Kagaion, la montagne sacrée)[2]. Burebista avait pour principal conseiller un grand prêtre nommé Décénée (Dikineos, Dicineus ou Deceneus) qui détenait « presque tous les pouvoirs royaux » et rappelait aux Daces leurs « lois pélagines », éthiques et religieuses, liées aux rythmes saisonniers et agricoles. Si ces relations sont exactes, Burebista n'était en fait qu'un général en chef, mais dans l'historiographie roumaine moderne, empreinte de protochronisme, il est présenté comme un « roi », et sa confédération comme le « royaume de Dacie ».
Burebista contrôle dès lors les bouches du Danube et leurs abords, conquiert une cité nommée Aliobrix (Vulturu, commune de Kartal/Orlivka, en Bessarabie, actuellement en Ukraine : peut-être un nom celte, peut-être une déformation de Λυκοϐρίσσι-Lykovrissi, « la source des loups »), soumet les cités grecques de Harpis, Tyras et Nikonion, mais échoue devant Olbia pontique et Alektor.
Après la mort de Mithridate VI, Burebista intervient en 48 av. J.-C. dans la rivalité entre Jules César et Pompée et appuie ce dernier comme allié. Trois ans plus tard, César bat son adversaire Pompée et envisage d'envoyer ses légions punir Burebista, mais il est assassiné aux ides de mars en 44 av. J.-C.
La même année, Burebista est lui aussi assassiné et son empire s'effondre, son successeur Cotiso ne parvient pas à stabiliser le royaume dace qui rentre dans une période d'anarchie politique.
Références
↑Karl Georg Brandis : art. « Burebista » in Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, Supplementband I, Stuttgart 1903, pp. 261–264.