La Conférence générale des poids et mesures (CGPM) est l'organe plénier du BIPM. Elle est formée des délégués des États parties à la Convention du Mètre. La CGPM se réunit tous les quatre ans en moyenne. La dernière réunion de la CGPM (27e réunion) s'est tenue à Versailles en . Lors de la 26e réunion de la CGPM qui a eu lieu du au à Versailles, les définitions de quatre des sept unités de base du Système international d'unités (SI) ont été révisées (le kilogramme, l'ampère, le kelvin et la mole).
Le Comité international des poids et mesures (CIPM) assure la direction et la surveillance exclusives du BIPM. Il est placé sous l'autorité de la CGPM. Il est composé de dix-huit membres, tous de nationalité différente afin d'assurer une large représentation de la communauté scientifique. Le CIPM dirige tous les travaux métrologiques que les États membres décident de faire exécuter en commun. Il peut soumettre des projets de résolution à la CGPM. Pour ce faire, il s'appuie sur les travaux des dix comités consultatifs qui couvrent l'ensemble des domaines de la science.
Missions
Selon le plan stratégique , le BIPM a pour missions :
de représenter le SI dans le but de renforcer son adoption et son impact ;
d'être un centre pour la collaboration scientifique et technique entre les États membres ;
Le , l'Assemblée nationale adopte par décret un système de poids et de mesures fondé sur une unité de base de longueur : le mètre[6]. À partir du , le système métrique est rendu obligatoire en France[6].
À l'occasion de l'Exposition universelle de Paris en , un comité des poids et mesures voit le jour et se prononce en faveur de l'adoption universelle du système métrique. Cette même année, la conférence géodésique internationale recommande la construction d'un nouvel étalon du mètre et se prononce également pour la création d'un bureau international des poids et mesures[7].
Napoléon III approuve par décret le la création d'une commission scientifique internationale ayant pour but de propager l'usage général du système de mesure métrique. La Convention internationale du mètre se tient à Paris d'abord en puis en . Les travaux de cette commission aboutissent à la fabrication de nouveaux prototypes métriques. Le est signée à Paris la convention du Mètre par dix-sept États[8]. Le Bureau international des poids et mesures est créé à cette occasion[6].
Dans un premier temps, le Bureau international des poids et mesures a pour mission de fabriquer les prototypes internationaux du mètre et du kilogramme qui constituent les deux unités fondamentales. Pour cela, le BIPM est doté d'un crédit de 260 000 francs et l'immeuble domaniale du pavillon de Breteuil ainsi que ses dépendances lui sont attribués[6].
XIXe et XXe siècles
Dans les années qui suivent sa fondation, le BIPM établit les nouveaux étalons internationaux, selon les missions qui lui ont été confiées. Les nouveaux étalons sont fabriqués sur la base des anciens étalons fondamentaux fabriqués au XVIIIe siècle mais avec de meilleurs matériaux[7]. Ces étalons sont sanctionnés en par la première conférence générale des poids et mesures (CGPM)[7]. Des étalons sont ensuite distribués aux pays signataires de la convention du mètre[9]. C'est la première étape de la diffusion du système métrique.
Avec les progrès réalisés dans le domaine de la physique et de la métrologie au cours du XIXe siècle, plusieurs initiatives pour créer un système d'unité reposant sur un système de grandeurs physiques[7]. En effet, le développement de l'électricité et des recherches sur le champ magnétique vont aboutir à l'établissement du système CGS, un système métrique d'unités physiques reposant sur le centimètre, le gramme et la seconde[9].
En , Giovanni Giorgi montre qu'il est possible de fusionner les trois unités mécaniques (mètre, kilogramme et seconde) avec le système d'unités électriques pour constituer un système unique et cohérent. Une quatrième unité de nature électrique est ainsi ajoutée aux unités de base[9].
En , la Convention du Mètre est révisée et permet au BIPM d'étendre ses compétences aux unités électriques et photométriques. En , la CGPM demande au BIPM de procéder à une enquête internationale en vue d'étudier l'établissement d'une réglementation complète concernant les unités de mesure[9]. Ces travaux sont interrompus par la Seconde Guerre mondiale mais sont validés en par la CGPM qui adopte le nouveau système fondé sur le mètre, le kilogramme, la seconde, l'ampère, le degré kelvin et la candela. Ce système prend en le nom de système international d'unités (SI)[6]. Le BIPM en devient alors le garant. Pour satisfaire les besoins de la chimie, la CGPM ajoute en une septième unité au SI : la mole[6].
↑ abc et dBureau international des poids et mesures, La collection d'instruments anciens du Bureau international des poids et mesures.
↑Bureau international des poids et mesures, Documents diplomatiques de la conférence du mètre : Convention du mètre signée à Paris le , Paris, Imprimerie nationale, , 149 p., 21 cm (BNF34193299, lire en ligne [PDF]).
↑ abc et dCéline Fellag Ariouet, « Le système international d'unités », dans Claudie Jourdan (dir.) et Gabriel Gachelin (dir.), La science au présent : Une année d'actualité scientifique et technique, Encyclopædia Universalis, , 319 p. (ISBN978-2-34101-218-8, lire en ligne).