Bruno Lafont, né le à Boulogne-Billancourt[1], est un chef d'entreprisefrançais. Il est le directeur général de Lafarge du et son président du à 2015, lors de sa fusion avec Holcim. Il est ensuite vice-président du conseil d'administration jusqu'en avril 2017.
Il commence sa carrière chez Lafarge dès 1983 en tant qu'auditeur interne à la Direction financière[3]. L'année suivante, il intègre l'activité sanitaire du groupe (désormais externalisé) en tant que Directeur administratif et financier en Allemagne.
Il est ensuite successivement, de 1986 à 1988, directeur financier de cette branche puis de 1988 à 1989, directeur du développement international, basé en Allemagne. En 1990, il est nommé directeur des opérations Ciment, Granulats & Béton de Lafarge pour la Turquie et la région Méditerranée orientale.[citation nécessaire] En 1995, il rejoint le comité exécutif de Lafarge comme directeur général adjoint finances du groupe, puis en 1998 au titre de président de l'activité plâtre. Entre 2003 et décembre 2005, il est directeur général délégué du groupe.[citation nécessaire]
Il co-dirige l'activité Ciment et supervise l'activité Granulats & Béton ainsi que la région Amérique du Nord. Il accélère le développement du ciment en Asie, notamment grâce à la coentreprise conclue avec Shui On en Chine[4].
Administrateur de Lafarge SA depuis le 25 mai 2005, il exerce la fonction de directeur général de Lafarge à partir du et lance le plan stratégique "Excellence 2008" en juin 2006[5] visant à faire du Groupe le meilleur de son secteur. En 2006, deux opérations stratégiques sont menées : le rachat des intérêts minoritaires de Lafarge North America[6] et la cession de l'activité Toiture[7].Il devient également président du Conseil d'administration le .
Il devient également Président-Directeur général du Groupe le [8]. En décembre 2008, il annonce l'acquisition d'Orascom Cement[9], leader cimentier du Moyen-Orient et du Bassin méditerranéen, qui marque une accélération décisive du développement du Groupe dans les marchés émergents à forte croissance. Il détient également des mandats dans différentes sociétés du groupe Lafarge comme Lafarge India Private Limited, Lafarge North America, Lafarge Shui On Cement Limited, ou encore de Cementia Holding AG. Il est également administrateur d'EDF[1] et d'Arcelor Mittal[2]. En 2015, après la fusion Lafarge-Holcim, il devient co-PDG du nouveau groupe LafargeHolcim, jusqu'en avril 2017[10],[11].
Il est aussi administrateur du groupe Arcelor-Mittal[16] et du groupe EDF[17].
Rémunération
Bruno Lafont a perçu 2,9 millions de rémunération en 2012 (+81,1 % vs 2011). Il est à la 11e dans les classements des rémunérations du SBF 120[18].
Financement d'entreprises terroristes
Bruno Lafont, PDG de Lafarge de 2007 à 2015, et Christian Herrault, ex-directeur général adjoint responsable de plusieurs pays dont la Syrie, ont été mis en examen le pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "financement d'une entreprise terroriste". Pour continuer à faire tourner son usine en Syrie malgré la guerre, Lafarge Cement Syria a versé de juillet 2012 à septembre 2014, environ 5,6 millions d'euros (ou 12,946 millions d'euros entre 2011 et 2015 selon Challenges) à des factions armées, dont l'EI, d'après un rapport interne commandité par le groupe français[19],[20],[21],[22],[23].
À la suite de cette affaire, l'ex PDG de Lafarge a renoncé à présider le pôle développement durable du Medef et a remis sa démission à Pierre Gattaz[24].
Ouvrage
Ces grandes entreprises au cœur des transformations du monde. Entretiens avec Philippe Hardouin, éditions Tallandier, 2016.
↑« Lafarge en Syrie : l’ex-PDG Bruno Lafont et deux autres responsables en garde à vue », leparisien.fr, 2017-12-06cet23:30:40+01:00 (lire en ligne, consulté le )