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« Les tableaux sont réalisés dans un état hautement subjectif confiné à un cadre spartiate. À l'intérieur de ces limites strictes, limites où m'a conduit ma peinture, j'essaie de donner au spectateur quelque chose auquel il va réagir subjectivement. Je crois que ce sont des tableaux très émotionnels que l'on ne doit pas admirer pour des raisons d'ordre technique ou intellectuel mais que l'on doit éprouver. »
En 1964, Brice Marden commence à moduler des variations de gris dans une série de tableaux monochromes. Avec ses couleurs « atmosphériques », sa conception de l'abstraction se rapproche de Mark Rothko plus que Robert Ryman ou Robert Mangold. Marden et Rothko déclinent leurs œuvres par l'utilisation austère d'un même dispositif formel : tableau horizontal avec aplats verticaux pour le premier, vertical avec aplats horizontaux pour le second[2]. Il est considéré comme un peintre minimaliste.
À partir de 1966, il compose ses tableaux en plaçant côte à côte des panneaux unicolores. Il en juxtapose 18 pour Thira (1979).
Son admiration pour les peintres Francisco de Zurbarán et Édouard Manet, notamment les aplats noirs des pantalons de l'escouade dans L'Exécution de l'empereur Maximilien, l'amène à réaliser des tableaux proches du monochrome pour lesquels il n'emploie qu'un minimum de couleurs neutres, grises et noires ou tirant sur l'ocre, mates de préférence[3].
Pour sa série Grove group (1979-80) inspirée de la mer, du ciel et de la terre de la Grèce, il compose lui-même des couleurs (pigment à l'huile, cire et térébenthine) qui réfléchissent très peu de lumière.
Par la suite, il intègre la ligne, inspiré par la calligraphie chinoise qu'il a étudiée de manière intensive.