Le genre Brachythecium de la famille des Brachytheciacées, classée dans l'ordre des Hypnales regroupe des Bryophytes (mousses) communs en zone tempérée, associé aux milieux riches en éléments nutritifs (eaux calcaires, et milieux mésotrophes à eutrophes).
Services écosystémiques
Au moins une mousse de ce genre (Brachythecium rivulare) joue un rôle géologique particulier en contribuant aux puits de carbone via la formation de travertins constitués d'encroutements de carbonates cristallisants sur les mousses aspergées d'eau minéralisées sur les sources et cascades dites « pétrifiantes »[1],[2],[3]. Ces mousses contribuent à la formation d'un habitat spécifique dit « Cratoneurion » (qui peuvent être en Europe protégés[4])
Identification
Pour ce qui concerne leur aspect extérieur, les espèces des Brachythecium sont très diverses.
Leurs tiges sont rampantes ou érigées, et ramifiées de façon erratique ou uniformément selon les espèces et les contextes.
Les feuilles sont généralement plutôt triangulaires, mais parfois en forme de cœur, ovale ou lancéolées. Elles peuvent être ridées ou lisses, et se terminent généralement par une pointe relativement longue.
Les cellules de ces feuilles y forment un réseau de cellules longues et étroites. La nervure centrale est presque toujours facilement visible, allant rarement plus loin que le centre de la feuille.
La capsule est habituellement inclinée. La coiffe de la capsule est généralement becquée et courte.
Habitats et occurrence
Bien que certaines espèces supportent des habitats pauvres en calcium, Les espèces appartenant à ce genre sont habituellement trouvées sur des sol riche en éléments nutritifs, parfois sur des roches sur lesquelles l'eau ruisselle.
Certaines poussent sur le bois vivant ou mort, et d'autres sur les rochers ou sur le sol.
En Europe les espèces de Brachythecium comptent parmi les bryophytes les plus répandus.
Ils y ont probablement été favorisés par les établissements humains, qui modifient l'environnement dans le sens d'un enrichissement, en éléments nutritifs, qui appauvrit les écosystèmes mais qui est apprécié de nombreuses espèces de Brachythecium. Cette espèce n'est donc pas bioindicatrice de bon état écologique, hormis pour certaines espèces[5] (impliquées dans les processus de pétrification notamment).
Notes et références
- ↑ Freytet P (1992) Les cristallisations de calcite associées à des restes végétaux (algues, feuilles) en milieu fluviatile et lacustre, actuel et ancien (tufs et travertins). Bulletin de la Société Botanique de France. Actualités Botaniques, 139(1), 69-74.
- ↑ Freytet P & Verrecchia E (1989) Les carbonates continentaux du pourtour méditerranéen: microfaciès et milieux de formation. Méditerranée, 68(2), 5-28.
- ↑ Freytet P & Plet A (1996) Modern freshwater microbial carbonates: thePhormidium stromatolites (tufa-travertine) of southeastern Burgundy (Paris Basin, France). Facies, 34(1), 219-237 (résumé).
- ↑ Barbero M (2000) Les habitats naturels humides de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Guide technique à l’usage des opérateurs de sites Natura.
- ↑ Hugonnot V (2010) Les bryophytes et les bryocénoses du site d’Entraygues (Var, France) comme outil d’évaluation d’un projet de renaturation hydrologique. Revue internationale d’écologie méditerranéenne International Journal of Mediterranean Ecology.
Taxonomie
Liste d'espèces
Selon Stech & Frey umfasst[Quoi ?] le genre Brachythecium compte aujourd'hui 149 espèces, avec en Europe de l'Ouest et centrale :
Voir aussi
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Articles connexes
Lien externe
Bibliographie
- Jan-Peter Frahm, Wolfgang Frey, J. Döring: Moosflora. 4., neu bearbeitete und erweiterte Auflage (UTB für Wissenschaft, Band 1250). Ulmer, Stuttgart 2004, (ISBN 3-8001-2772-5) (Ulmer) & (ISBN 3-8252-1250-5) (UTB)
- Wolfgang Frey, Eberhard Fischer, Michael Stech: Bryophytes and seedless Vascular Plants. In: Wolfgang Frey (Hrsg.): Syllabus of Plant Families - A. Engler's Syllabus der Pflanzenfamilien. 13. Auflage. Bd. 3. Borntraeger, Berlin/Stuttgart 2009, (ISBN 978-3-443-01063-8), S. 230.