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En 1565 a été signé à Bréda un Compromis qui est l'acte d'association des provinces insurgées contre les Espagnols.
Durant la guerre de Quatre-Vingts Ans, Bréda a changé de mains plusieurs fois.
En 1577, Guillaume d'Orange, baron de Bréda, et les Hollandais reprirent en main la ville après un siège de deux mois et le paiement de leur solde aux soldats allemands au service du roi d'Espagne.
En 1581, grâce à une complicité intérieure, les Espagnols commandés par Claude de Berlaymont, pénétrèrent dans la ville et s'en emparèrent après une sévère bataille suivie d'une mise à sac. Le , une action audacieuse a permis aux troupes anglo-hollandaises de reprendre le contrôle de la cité. Soixante-dix soldats hollandais menés par Charles de Héraugière ont réussi à s'introduire dans la ville, cachés dans une embarcation et ont mis en fuite les 600 soldats de la garnison, capturant la ville sans subir une seule perte.
Les Espagnols reprirent la ville à l'issue du siège de Bréda qui a eu lieu sous le règne de Philippe IV d'Espagne. Le siège débuta le et dura plus de 9 mois, la ville ne se rendant que le . Vélasquez l'immortalisa dans son célèbre tableau La Reddition de Bréda, peint une dizaine d'années après le siège, auquel Vélasquez n'assista pas.
Le 24 février 1793, les troupes de la République française, celles de l'Armée du Nord, commandées par le général Jean Le Michaud d'Arçon assiègent la ville qui capitule le 27 février.
Bréda abrite une ancienne prison(en) désormais reconvertie[2], qui fut l'une des premières prisons panoptiques construites. Les seuls criminels de guerre allemands emprisonnés aux Pays-Bas le furent dans cette prison. Ils étaient connus sous le nom des « Quatre de Breda » (Willy Paul Franz Lages libéré pour raisons médicales en 1966, Joseph Johann Kotälla mort en prison en 1979, Ferdinand Hugo aus der Fünten et Franz Fischer, libérés tous les deux en 1989).
La Grote Kerk : cette église surplombe la Grand-Place et est visible en tout point de Bréda :
La Grande Eglise Notre-Dame est un imposant édifice de style brabançon des XVe et XVIe siècles. Possédant 3 nefs, cette église a été agrandie au XVIe siècle de quelques chapelles et du déambulatoire. Son clocher, haut de 97 mètres, à base carrée et sommet octogonal, est surmonté d'un bulbe. L'intérieur, présentant de nombreuses colonnes typiquement brabançonnes, avec leurs chapiteaux ornés de choux frisés, renferme de nombreux tombeaux. Les stalles en bois du chœur sont sculptées de motifs satiriques illustrant des vices et des proverbes. D'autres reliefs insolites ont été ajoutés vers 1948. Dans le bras nord du transept, est exposé un triptyque de Jan van Scorel, dont le panneau central illustre la présentation de la Croix du Christ. Au fond du collatéral sud, des fonts baptismaux, exécutés en 1540 à Malines, en Belgique, portent des motifs de décoration Renaissance sur une forme gothique. La buffet d'orgue, de couleur bleue, est orné d'une peinture du XVIIe siècle représentant la lute entre David et Goliath ainsi que l'offrande de l'Arche d'Alliance. Ce très bel instrument a été construit en 1969, dans le Buffet du XVIe siècle, par la Manufacture D.A. Flentrop. De nombreux concerts d'orgue sont organisés chaque été...
La Grand-Place : c'est la plus importante de la ville ; les terrasses y sont très animées : cette Grand-Place est entourée de monuments anciens. L'Hôtel-de-Ville (Stadhuis), construit au début du XVIIe siècle, a été modifié en 1767. Son grand hall d'accueil abrite une reproduction grandeur nature de "la Reddition de Breda", peint par Vélasquez, dont l'original se trouve au Musée du Prado à Madrid. Au numéro 19 de la Grand-Place, se dresse le "Het Wit Lam", anciennes halles aux viandes, actuellement local de la guilde des arbalétriers. Au fronton de sa façade, datée de 1772, Saint Georges terrasse le dragon. En face de l'Hôtel-de-Ville, à l'angle de la Reigerstraat, on peut remarquer un jolie maison à pignon à redents.
Le château de Bréda, lieu où siège l'académie militaire de Bréda : Ancien château-fort transformé à partir de 1536 sur les plans de Vincidor, c'était la retraite préférée de Guillaume le Taciturne jusqu'à son départ pour la révolte ouverte en 1567. C'est dans ce château que le "compromis des Nobles" fut signé. Le château gagna son aspect actuel entre 1686 et 1695, sous le stathouder Guillaume III d'Orange qui fit poursuivre le plan primitif de Vincidor. Le château (Kastel) est un immense édifice aux nombreuses fenêtres, entouré d'un fossé, dont la façade nord, visible depuis l'Academiesingel, est entourée de tourelles octogonales. L'Académie Militaire des Pays-Bas l'occupe depuis 1828.
Mary Read (vers 1690 - 1721), une des femmes pirates les plus célèbres de l'histoire, elle y a ouvert l’Auberge des Trois Fers à Cheval avec son mari avant de se lancer dans la piraterie.
Évariste Mertens (1846-1907), architecte paysagiste suisse né à Breda
Stanislaw Maczek (1892-1994), général polonais, libérateur de la ville en octobre 1944. Citoyen d'honneur de la ville de Bréda, mort à 102 ans, il est enterré au cimetière militaire polonais de Bréda situé à l'entrée de la ville.
Henri Bellechose, peintre de Philippe le Hardi et de Jean Sans Peur (1415-1445)
Galerie
L'ancien hôtel de ville de Bréda.
Le Spanjaardsgat et la péniche Spinola.
Le béguinage de Bréda.
Le parc Valkenberg.
Notes et références
↑(nl) P.C. Boeren, De heren van Breda en Schoten, p.94; E. de Marneffe, Cartulaire de l'abbaye d'Affligem, p.71, no. 40 (1125): "Ascelinus de Bruxella, et filius suus Henricus. Arnulfus et Ingelbertus de Breda."