Au Moyen Âge, la bourrache était considérée comme une plante magiqueaphrodisiaque. La bourrache était réputée donner de l'assurance et de la hardiesse dans les entreprises amoureuses. Un rameau de bourrache fleurie permettrait au séducteur de remporter le succès auprès d'une femme[2].
Selon Pierre Rivals (1971), peu de Borraginacées semblent avoir été consommées ; mais selon Désiré Georges Jean Marie Bois, les fleurs et jeunes feuilles de la bourrache étaient mangées en salade par les anciens ; et que cette plante était citée comme plante potagère par le jardinier et agronome Jean-Baptiste de La Quintinie selon qui ses feuilles étaient encore consommées dans certains pays en guise d'épinard (de même que celles d’Anchusa italica L. et Anchusa officinalis ; et les très jeunes feuilles pouvaient remplacer les feuilles de vignes pour, par exemple, envelopper des boulettes de riz et de viande (dites au Proche-Orient dolma). En Aragon et notamment à Saragosse, on vendait de l'automne à la fin-mai (début de sa floraison), comme légume dépourvu de ses feuilles, la « Borraja » « Ce légume coupé au ras du sol, au sommet de sa racine pivotante, ne présente qu'un faisceau de pétioles, de teinte gris clair, long de 20 à 25 cm (...) il s'agissait simplement de Bourrache, mais de sa variété à fleurs blanches, mentionnée par le botaniste Georges Rouy (1851-1924) comme fort rare en France. Cette bourrache n'a pas été « améliorée » par la culture ; elle ne se différencie donc du type que par ses fleurs blanches. Ses pétioles arrondis, relativement gros, 1 à 2 cm, proviennent seulement d'une culture, souvent un peu buttée, en terre fraîche et fertile. Il s'agit, on l'imagine, d'un légume rustique, de culture facile, et ainsi bon marché. Il est sans doute moins cultivé que jadis, mais il a sa place dans la cuisine familiale de bien des aragonais, au même titre que le cardon ou la blette. Il se prête d'ailleurs aux mêmes préparations. On ne le voit pas figurer sur les tables des restaurants (...) Les côtes de bourrache m'ont paru peu fibreuses, mais sans saveur bien particulière »[3].
Selon Bois (1856-1946), une autre Borraginacée est mangée (jeunes feuilles et fleurs récoltées au printemps) au Proche-Orient (en Turquie), c'est Trachystemon orientalis D. (Bourrache orientale)[3].
↑guide de visite, les plantes magiques, du jardin des neuf carrés de l'abbaye de Royaumont
↑ a et bPierre Rivals, « La Bourrache à fleurs blanches : légume aragonais », Journal d'agriculture tropicale et de botanique appliquée, vol. 18, no 12, , p. 575 (ISSN0021-7662, DOI10.3406/jatba.1971.6889, lire en ligne, consulté le )
↑Lu Chen, Patrick P. J. Mulder, Ad Peijnenburg et Ivonne M. C. M. Rietjens, « Risk assessment of intake of pyrrolizidine alkaloids from herbal teas and medicines following realistic exposure scenarios », Food and Chemical Toxicology, vol. 130, , p. 142–153 (ISSN0278-6915, DOI10.1016/j.fct.2019.05.024, lire en ligne, consulté le )
↑Melinda Sattler, Volker Müller, Diana Bunzel et Sabine E. Kulling, « Pyrrolizidine alkaloids in borage (Borago officinalis): Comprehensive profiling and development of a validated LC-MS/MS method for quantification », Talanta, vol. 258, , p. 124425 (ISSN0039-9140, DOI10.1016/j.talanta.2023.124425, lire en ligne, consulté le )