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À gauche, la borne des trois puissances (les initiales « CS » signifient « Confédération Suisse »). Au milieu, une des bornes marquant la frontière entre la France et l'Allemagne. À droite, ce n'est que la base d'une borne datant de l'époque des Habsbourg.
Elle se situe dans une forêt au lieu-dit « Le Bois Défendu » se trouvant à 503,65 mètres d'altitude[8], près de Pfetterhouse qui en délimitait le côté allemand, Réchésy pour la France et Beurnevésin pour la Suisse.
Description
C'est la plus haute des trois bornes présentes à cet endroit. Elle fut mise en place le (la version actuelle a été installée en d'après la date indiquée sur la borne) pour marquer le point de rencontre des frontières allemande, française et suisse (le tracé de ces anciennes démarcations a été effectué à la peinture rouge sur la face supérieure de celle-ci, comme le montre la photo de gauche). Durant les années qui suivirent, cet endroit devint un véritable lieu de pèlerinage patriotique.
À côté d'elle, une plus petite borne marquée d'un « F » (pour « France ») et d'un « D » (pour « Deutschland »), immatriculée no 4056, fait partie d'un ensemble de 4 056 bornes qui furent placées pour délimiter la frontière, de Rédange (Moselle) à la Suisse, afin de définir la frontière entre la France et l'Allemagne, conséquence de la guerre franco-allemande de 1870 (actuellement, cette borne définit la limite entre le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin). En conséquence, la « borne des Trois Puissances » constituait en quelque sorte la 4 057e borne de démarcation franco-allemande.
Le président français Thiers obtint du chancelier Bismarck que Belfort restât française ainsi que 106 communes composant l'actuel Territoire de Belfort dans le but stratégique de conserver la forteresse de Belfort et les forts annexes ainsi qu'une zone défensive suffisamment importante. La France céda plusieurs communes de la Moselle pour cette rétrocession.
Le décret du officialisa le maintien à la France du territoire restant de l'ancien Haut-Rhin. En , celui-ci prendra l'appellation de « département du Territoire de Belfort ».
En , des travaux de mise en valeur des bornes sont réalisés, et une cabane est construite sur le site[2],[9]. En , la borne frontière no 171 entre Réchésy et Lugnez est remplacée en vue de sa restauration et de son déplacement sur le site de la borne des Trois Puissances[10].
Après les travaux de mise en valeur et la construction de la cabane
Les bornes, encadrées par une bordure en pierre, et la cabane.
Signature du bat acc 1 de l'armée suisse ayant construit la cabane.
Postérité
Le site fait l'objet de cartes postales anciennes[11], notamment de cartes montrant des gardes-frontières des trois pays rassemblés autour de la borne, avec l'inscription en allemand« Gruss aus drei Ländern » (« Salutation de trois pays »)[12],[13],[14], très recherchées par les collectionneurs[15].
Cartes postales
« Gruss aus drei Ländern ».
Références
↑ Par exemple lors d'une excursion d'un congrès de la Société forestière de Franche-Comté et Belfort en :
« Programme succinct du congrès de », Bulletin trimestriel, Société forestière de Franche-Comté et de Belfort, vol. 11, , p. 430.
« Congrès de – Excursions », Bulletin trimestriel, Société forestière de Franche-Comté et de Belfort, vol. 11, , p. 552.
Louis Rudault, « Comparaison entre les méthodes forestières françaises et allemandes appliquées en Alsace », Revue des eaux et forêts, IXe série, 33e année, t. LXXIII, no 9, , p. 832 (lire en ligne).
↑chap. 17 « et les trois frontières », dans Une Histoire sans histoires : Les relations entre le Territoire de Belfort et la République et canton du Jura des traités de Westphalie à nos jours (exposition à la Maison des Remparts (Delle) et au collège Stockmar (Porrentruy), – ), Belfort, Archives départementales du Territoire de Belfort, , 38 p. (SUDOC221415637, lire en ligne), p. 27.
↑« La Borne des trois frontières », reproductions de cartes postales anciennes, sur gisele-loth.com, site de Gisèle Loth, membre associée de l'Institut de recherche en langues et littératures européennes (ILLE), UHA Mulhouse.
↑Vincent Heyer, Le front oublié : Seppois et ses proches alentours dans la Première Guerre mondiale, Courtelevant, CSV, coll. « La Grande Guerre », , 194 p. (ISBN978-2-9530579-0-4), p. 20 [lire en ligne]}.
↑Charles Troer et Gabrielle Claerr-Stamm, « Pfetterhouse », dans Agnès Acker, François Becker, Victor Beyer, René Burgun, Roland Carbiener, Jean-Claude Gall, Marc Grodwohl, Christian Kempf, Raymond Matzen, Henri Nonn, François Petry, Marthe Philipp, Francis Rapp, Jean-Claude Richez, Roland Schwab, André Thévenin, Bernard Vogler et Gabriel Wackermann (dir.), Encyclopédie de l'Alsace, vol. 10 : Otfried-Rhin, Strasbourg, Publitotal, (BNF34842274), p. 5973–5974.
Bernadette Thiériot et Francis Thiériot, « Borne des Trois Puissance (146) », Bulletin annuel de la CSV, Cœuvatte-Suarcine-Vendeline, no 2, , p. 85–86.
Laurent Tatu et Jean-Christophe Tamborini, « Les bornes frontières », dans La grande guerre dans le territoire de Belfort, Strasbourg, Coprur, , 131 p. (ISBN2-84208-139-0), p. 73–74.