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Son point de vue était que l’intervention étrangère est nécessaire pour libérer la Russie du communisme. Lorsque l’Allemagne envahit l’Union soviétique] en 1941, il sert sur le front de l’Est. Devenu Sonderführer "K", il constitue une unité d'agents de renseignements composée de Russes antibolchéviques et de transfuges : le Lehrbataillon für Feindabwehr und Nachrichtendienst rattaché au Heeresgruppe "Nord".
Smyslovski prend le commandement de la Sonderdivision R (« division spéciale Russie ») et est devenu le premier Russe dans les services allemands à commander une unité anti-bolchevique. Il se rend vite compte que l’idéologie nazie ne convient aucunement à un Russe blanc comme lui malgré l’anticommunisme nouveau de l’Allemagne nazie. Il établit un réseau d’agents dans toute la Suisse, car il envisage la chute de Berlin.
1re Armée nationale russe (1. Russiche Nationalarmee)
Vers la fin de la guerre, l’Allemagne a entraîné des volontaires russes pour l’effort de guerre contre le communisme, et les forces de Smyslovski ont été élevées à la dignité de 1re Armée nationale russe le . Elle est composée de deux régiments à la taille d'un bataillon : le 1er régiment commandé par l'Oberst Ivan Boris Tarassov-Sobolev et le 2e régiment commandé par l'Oberstleutnant Georgij Bobrikov[1]. En , Smyslovski se rend à Feldkirch dans le Vorarlberg où il rencontre le grand-duc Vladimir Kirillovitch, le légitime héritier Romanov à la Couronne impériale russe. Après beaucoup de batailles, l’armée du général ne reste composée que de 462 hommes, ainsi que 30 femmes et deux enfants. Le général décide de les faire passer au Liechtenstein, pays neutre, le , tandis que le grand-duc choisit de rester en Autriche. Les accords de Yalta stipulent que tout Russe présent dans les zones de combat européennes sera rapatrié de gré ou de force. Les Alliés livreront de fait tous les ressortissants soviétiques à l’URSS. La Suisse elle aussi collabore, et seul le Liechtenstein ne livre pas les quelque 500 ressortissants russes qui ont trouvé refuge dans la principauté. Les Russes ont été pris en charge par la Croix-Rouge du Liechtenstein dès leur arrivée. L’Union soviétique tient toutefois au retour de ces hommes, qui sont considérés comme des traîtres. Le , une délégation soviétique se rend au Liechtenstein. Les négociateurs soviétiques alternent menaces et cajoleries envers la principauté. Ils offrent des cadeaux ainsi que l’espoir de revoir les leurs aux Russes réfugiés au Liechtenstein. Le reste des hommes reste au Liechtenstein une année de plus, en dépit d'une forte pression du gouvernement soviétique. Le Liechtenstein apporte son aide aux tractations avec l’Argentine en vue d'un accueil des réfugiés russes. Finalement, le gouvernement argentin leur offre l’asile et une centaine de personnes partent pour cette destination lointaine. Smyslovski s’est entretenu avec Allen Dulles et d’autres experts militaires occidentaux à propos de l’Union soviétique et du système d’espionnage mis en place à son encontre par Reinhard Gehlen.
Selon Alexander Frick, Premier ministre du Liechtenstein, les Russes n’étaient à aucun moment en danger d’être extradés et la population locale soutenait pleinement l'offre d'asile du gouvernement faite aux Russes. La petite population du pays (12 141 en 1945) a soutenu les immigrés (4 % de la population) pour un coût de 30 000 francs suisses par mois pendant deux ans et payé leurs frais de déménagement en Argentine, coûts qui leur ont plus tard été remboursés par l’Allemagne.
Smyslovski meurt dans la capitale du Liechtenstein, Vaduz, le , après avoir passé de longues années en Argentine.
↑Alexandre SANGUEDOLCE, « Vent d'Est sur le Liechtenstein », Reportages de guerre n°19,
Annexes
Bibliographie
[1] : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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