Boris Lavrenev (en russe : Бори́с Лавренёв), né Boris Andreïevitch Sergueïev (en russe : Бори́с Андре́евич Серге́ев) le à Kherson et mort le à Moscou, est un dramaturge et écrivain de langue russe de la période soviétique. Au même titre que Vsevolod Ivanov et Konstantin Trenev, il est considéré comme pionnier de la dramaturgie révolutionnaire et héroïque dans la littérature soviétique[2],[3].
Biographie
Né à Kherson, Boris Lavrenev est scolarisé dans le gymnasium municipal, avant d'entamer les études à la faculté juridique de l'Université d'État de Moscou en 1909. À cette époque il commence à écrire des poèmes et rejoint la branche moscovite du groupe futuriste Mezzanine de la poésie, fondé par Igor Severianine.
En 1930-1932, Lavrenev fait partie de l'Union littéraire de l'Armée rouge et de la Flotte appelée LOKAF (Literaturnoye obyedinenye Krasnoy Armyi i Flota) qui édite le mensuel Znamia. Pendant de nombreuses années il préside la section dramaturgique de l'Union des écrivains soviétiques.
Lors de la guerre d'Hiver et la Seconde Guerre mondiale, il est correspondant pour le journal de l’armée navale. Il publie à la même période deux recueils de nouvelles Les Marins de la Baltique fument leurs pipes (1942), Hommes au cœur simple (1943) et la pièce Le Dit des Tchernomors (1943) consacrée à la défense de Sébastopol.
Après la guerre, Boris Lavrenev vit entre Moscou et sa datcha de Peredelkino. Son œuvre est imprégné de l'esprit de propagande soviétique glorifiant la puissance du pays communiste. Seulement peu avant sa mort il commence l'écriture d'une pièce satirique dénonçant la bureaucratie Le Cavalier sans tête qui restera inachevée.
↑(en) Katerina Clark et Evgeniĭ Aleksandrovich Dobrenko, Soviet Culture and Power : A History in Documents, 1917-1953, Yale University Press, , 545 p. (ISBN978-0-300-10646-6, lire en ligne), p. 64
↑(en) Richard Freeborn, The Russian Revolutionary Novel : : Turgenev to Pasternak, Cambridge University Press, , 302 p. (ISBN978-0-521-31737-5, lire en ligne), p. 272