Le bombardement du centre de soins de Médecins sans frontières à Kondôz en Afghanistan, dans la nuit du 2 au , est une opération militaire effectuée par un avion AC-130[1] de l'US Air Force. Au moment de l'attaque, près de 200 patients et employés étaient présents dans l'hôpital.
Le bilan humain s’élève à 30 morts, dont 13 personnels MSF et 10 patients, parmi lesquels trois enfants[2],[3]. Sept corps méconnaissables ont été retrouvés dans les ruines et n’ont pas pu être identifiés[4].
Le motif de ce qui pourrait être un crime de guerre, serait, selon le porte-parole des forces américaines en Afghanistan, la présence de talibans à côté de l'hôpital ; cette version est réfutée par le directeur des opérations de MSF, qui parle d'« impacts [...] très ciblés, toujours sur le même bâtiment[5] ».
Le jeudi , un véhicule blindé de l’armée américaine est entrée de force dans l'enceinte de l’hôpital, défonçant son portail. Cette nouvelle manifestation de violence a endommagé le complexe et peut avoir détruit de possibles preuves des responsables du bombardement[6]. La présence imprévue de son directeur Guilhem Molinie a amené les militaires américains à déposer leurs armes avant de pénétrer dans le centre des soins[7].
Considérant que le Pentagone n'a jusqu'ici fourni que des explications contradictoires, MSF a demandé une enquête internationale indépendante[8], et a ouvert une pétition adressant cette demande au Président des États-Unis Barack Obama[9].