Craig est né dans une famille modeste. Il vit avec ses parents et son petit frère dans une petite ferme au fin fond du Wisconsin, et reçoit une éducation stricte et très religieuse, car sa famille est baptiste et très pratiquante. C'est un enfant sensible, qui n'est pas armé pour les brimades subies à l'école, l'autorité rugueuse de son père et la culpabilité entretenue par l'omniprésence de la religion au foyer. Il se réfugie dans le dessin, activité dérisoire pour ses éducateurs qui préfèreraient le voir penser à un avenir religieux. Mais lors d'une classe de neige paroissiale, la rencontre de son premier amour Raina, jeune fille à l'histoire tout aussi chargée, va marquer sa vie.
Analyse
Blankets est un récit autobiographique, qui couvre pour la plus grande partie l'adolescence de l'auteur. On y trouve cependant une série de flashbacks sur son enfance.
Si Blankets est avant tout une histoire d'amour d'adolescents, Thompson y dresse aussi un portrait de l'Amérique profonde et du poids de la famille et de la religion[1],[2],[3].
Les couvertures qui ont recouvert Craig Thomson au fil de sa vie semblent dans ce roman graphique à la fois réelles et symboliques, et cette introspection semble parfois complexe, voire douloureuse, et parfois plus libératrice pour l'auteur[3].
Accueil critique
En France
Ce roman graphique a reçu globalement d'excellentes critiques :
↑Yves-Marie Labé, « Angoulême s'internationalise, au risque d'oublier les jeunes auteurs », Le Monde, (lire en ligne)
Annexes
Bibliographie
(en) Anthony D. Baker, « Blankets », dans M. Keith Booker (dir.), Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, Santa Barbara, Grenwood, , xxii-xix-763 (ISBN9780313357466), p. 67-68.
Pierre Dharréville, « Aimer et grandir en Amérique », L'Humanité,
Paul Gravett (dir.), « Les années 2000 : Blankets, manteau de neige », dans Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie, Flammarion, (ISBN2081277735), p. 787.