Le Black Friday (littéralement : « Vendredi noir ») désigne le vendredi , quand furent exécutés quatre des huit militants de gauche (socialistes et anarchistes) arrêtés après l'explosion d'une bombe lors du rassemblement politique de Haymarket Square, le 4 mai 1886 à Chicago[1], point culminant de la lutte pour la journée de huit heures aux États-Unis.
Description
Cette manifestation était la réponse des ouvriers de la ville à la répression policière qui avait sévi un jour plus tôt, le 3 mai 1886, lors de la grève des ouvriers des usines McCormick, faisant deux morts parmi ceux-ci. Le lien entre les militants et l'attentat ne fut jamais clairement établi[2].
Ce n'est qu'en 1893 que les condamnés furent innocentés et réhabilités par le gouverneur de l'IllinoisJohn Peter Altgeld, mettant en cause dans son discours de grâce la police et particulièrement son chef, Bonfield, qu'il juge responsable de l'attentat par les brutalités qu'il a lui-même commises envers la population[4].
L'événement connut une intense réaction internationale et fit l'objet de manifestation dans la plupart des capitales européennes. George Bernard Shaw déclara à cette occasion : « Si le monde doit absolument pendre huit de ses habitants, il serait bon qu'il s'agisse des huit juges de la Cour suprême de l'Illinois[5]. »
(en) James Green, Death in the Haymarket : A Story of Chicago, the First Labor Movement and the Bombing that Divided Gilded Age America, Knopf Doubleday Publishing Group, 2007, page 285.
↑(en) Nicolas Lampert, A People s Art History of the United States : 250 Years of Activist Art and Artists Working in Social Justice Movements, The New Press, , 384 p. (ISBN978-1-59558-931-6, présentation en ligne).