Avec la complicité d'un autre grand chef viking, Hasting, il longe les côtes françaises, descend vers la Galice, franchit le détroit de Gibraltar (859), longe le Maroc, et s'aventure jusqu'aux îles Baléares[2]. Le sud de la France n'échappe plus aux Vikings, et Narbonne et Nîmes sont pillées et saccagées. Il remonte le Rhône en incendiant Valence, puis l’Isère où à Romans, terme de leur raid, parti depuis leur camp de base de Camargue, il détruit la Collégiale Saint-Barnard. Par la suite, Björn suit Hasting en Italie, notamment à Luna, qui est prise dans les années 860.
« Personne n’ignore que c’étoit des peuples qui sortirent par colonies de la Norvège sous la conduite de Bier Coste-de-fer, fils de Lothbroc Roy des Danois, pour aller s’établir dans quelqu’endroit du monde, et qui, après avoir longtemps longé les rivages de la mer, se jettèrent dans la France du temps de Charles-le-Chauve, afin d’y chercher cet asile par la force de leurs armes. Leur dessein ne resta pas longtemps sans succès : car, dès leur arrivée, ils y répandirent l’épouvante et la terreur »
— Charles de Bourgueville, Les Recherches et Antiquitez de la province de Neustrie
« En l’année 245 (-) les Madjous[4] se montrèrent de nouveau, et cette fois dans 62 navires, sur les côtes de l’Ouest ; mais ils les trouvèrent bien gardées, car des vaisseaux musulmans étaient en croisière depuis les frontières du côté de la France jusqu’à celles de la Galice dans l’extrême Ouest. Deux de leurs navires devancèrent alors les autres, mais poursuivis par les vaisseaux qui gardaient la côte, ils furent capturés dans un port de la province de Béja. On y trouva de l’or, de l’argent, des prisonniers, des munitions. Les autres navires des Madjous s’avancèrent en suivant la côte, et parvinrent à l’embouchure du fleuve de Séville. Alors l’émir (Mohammed) donna à l’armée l’ordre de se mettre en marche et fit proclamer partout qu’on eût à se ranger sous les drapeaux du hâdjib Isa-ibn-Hassan. Quittant l’embouchure du fleuve de Séville, les madjous allèrent à Algéziras, dont ils s’emparèrent, et où ils brûlèrent la grande mosquée. Puis ils passèrent en Afrique, et dépouillèrent les possesseurs de ce pays. Cela fait, ils retournèrent vers l’Espagne, et ayant débarqué sur la côte de Todmir, ils s’avancèrent jusqu’à la forteresse d’Orihuéla. Puis ils allèrent en France où ils passèrent l’hiver. Ils y firent un grand nombre de prisonniers, s’emparèrent de beaucoup d’argent, et se rendirent maîtres d’une ville où ils s’établirent et qui aujourd’hui encore porte leur nom. Ensuite ils retournèrent vers la côte d’Espagne, mais ils avaient déjà perdu plus de 40 de leurs vaisseaux, et quand ils eurent engagé un combat avec la flotte de l’émir Mohammed, sur la côte de Sidona, ils en perdirent encore deux qui étaient chargés de grandes richesses. Les autres navires continuèrent leur route. »
L'expédition viking en Méditerranée, notamment dans le sud de la France, est également relatée par les chroniqueurs francs :
« Les pirates de mer danois cinglèrent longuement entre Espagne et Afrique et pénétrèrent de force dans le Rhône. Après avoir ravagé plusieurs villes et monastères, ils s’installèrent dans l’île Camargue!. »
Björn Ier Järnsida est le fondateur légendaire de la dynastie de Munsö. Selon l'épilogue de la Saga de Hervor et du roi Heidrekr, « Les descendants d'Angantyr, l'ancêtre des rois des Danois et des Suédois » Björn Järnsida laisse deux fils :
↑Régis Boyer, La saga de Hervor et du roi Heidrekr, Berg International, Paris 1988 (ISBN978-2-9002-6953-4). Épilogue Les descendants d'Angantyr « les ancêtres des rois Danois et Suédois » chapitre 15.
↑Johannes Steenstrup, Les invasions normandes en France, Le Mémorial des Siècles: IXe siècle les événements, Albin Michel Paris 1969 p. 33-34.
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