Entrée en 1989 au ministère de l'agriculture pour le Soudan du Sud, elle devient en 1992 directrice de la production animale, jusqu'en 1995, année où elle s'exile au Royaume-Uni[2]. Elle y reprend des études et obtient une maîtrise en sciences vétérinaires de l'université d'Édimbourg en 1999, et mène des études en microbiologie à l'Université de Wolverhampton, jusqu'en 2002[2]. Elle dirige la représentation locale de l'armée populaire de libération du Soudan dans les Midlands de 1999 à 2005[2], et est l'une des dirigeantes qui réussissent à négocier une clause de représentation minimale de 25 % des femmes à tous les niveaux de gouvernance comme partie intégrante de l'accord de paix[3]. Elle est une fondatrice de "Windows for Sudan", une organisation non gouvernementale qui cherche à promouvoir la participation des femmes soudanaises au développement et à améliorer leur statut dans la société[4]. Elle travaille avec le Fonds de développement des Nations unies pour la femme (UNIFEM) sur les questions relatives aux femmes[5].
Elle participe à l'équipe de négociation d'un accord de paix entre l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et le gouvernement de l'Ouganda[6]. Elle est la première femme soudanaise à contester Joseph Kony, principal dirigeant de la LRA pour les atrocités commises par ses troupes au Soudan et son manque d'engagement sur le processus de paix[1],[3]. En 2007, elle devient présidente de la Ligue parlementaire féminine du Sud-Soudan, visant à faire progresser la participation des femmes à la vie politique et au pouvoir[2]. Elle a aussi été président du Caucus des femmes du Sud-Soudan (Southern Sudanese Women Caucus)[2]. Elle combine son travail parlementaire avec la promotion des femmes dans l'agriculture[4].
En 2007, Salva Kiir Mayardit la nomme ministre de l'Agriculture, des Ressources Animales, de la Sylviculture, de la coopération et du Développement Rural pour l’État Équatoria-Oriental[7], puis, après la proclamation de l'indépendance, ministre de l'Agriculture et de la Forêt du Soudan du Sud, en 2011[8].
↑ a et b(en) Peter Eichstaedt, First Kill Your Family : Child Soldiers of Uganda and the Lord's Resistance Army, Chicago Review Press, , 336 p. (lire en ligne), p. 234-235