Betsy Perk

Betsy Perk
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les donnĂ©es sur Wikidata (Ă  73 ans)
NimègueVoir et modifier les données sur Wikidata
SĂ©pulture
Rustoord (cemetery) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Marie Adrien Perk (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Jacques Perk (en) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Archives conservées par
Vue de la sépulture.

Christina Elizabeth (Betsy) Perk (Delft, le - Nimègue, le ), est une écrivaine néerlandaise de romans et de pièces de théâtre et une pionnière du mouvement féministe néerlandais[2] qui écrit sous les pseudonymes de Philemon, Liesbeth van Altena et Spirito. Elle est connue comme membre fondatrice de l'Algemeene Nederlandsche Vrouwenvereeniging Arbeid Adelt (Association générale hollandaise des femmes 'Labor Ennobles'), du magazine féminin Onze Roeping et de l'hebdomadaire pour femmes Ons Streven en 1869, ce dernier étant le premier périodique féminin du pays. Par la suite, son influence et son activisme diminuent en raison de sa mauvaise santé et elle se concentre alors principalement sur l'écriture de romans historiques. Elle est enterrée au cimetière Rustoord à Nimègue[3].

Jeunesse

Perk grandit dans une famille assez riche et nombreuse ; ses parents sont Adrianus Perk et Lessina Elizabeth Visser. Son père, un marchand[2], s'est mariĂ© trois fois et elle est sa troisième fille de son deuxième mariage. En consĂ©quence, Perk a trois frères, trois demi-sĹ“urs et cinq demi-frères. Elle vit avec sa belle-mère, Theodora Veeren, jusqu'en 1876. L'un de ses frères est le père du poète Jacques Perk (en)[4].

Carrière

Dès son plus jeune âge, elle s’intĂ©resse de près Ă  l’écriture : elle publie des histoires Ă  19 ans et son premier roman, Een kruis met rozen, est publiĂ© en 1864[5]. Son père est assez riche pour envoyer ses fils suivre une formation universitaire, mais pas ses filles. Dans les annĂ©es 1860, sa vie est bouleversĂ©e : son fiancĂ© rompt leurs fiançailles en 1866 et son père meurt. Perk commence Ă  publier des articles fĂ©ministes, affirmant que les hommes et les femmes devaient ĂŞtre valorisĂ©s Ă©quitablement, mĂŞme s'ils prĂ©sentent des diffĂ©rences biologiques[5].

Elle fonde Ons Streven en 1870, le premier pĂ©riodique pour femmes du pays, mais quitte le magazine après le premier numĂ©ro, car l'Ă©diteur a placĂ© les deux rĂ©dacteurs en chef sur un pied d'Ă©galitĂ©, et elle craint que le magazine ne publie des articles anti-Ă©mancipation. En rĂ©ponse, elle fonde un autre magazine, Onze Roeping (Notre appel)[5] dans lequel elle suggère notamment que le travail des femmes mariĂ©es et non-mariĂ©es favorisent le bien-ĂŞtre du pays[3]. En 1871, elle crĂ©Ă© Arbeid Adelt, une association de femmes dont Onze Roeping est le journal officiel, mais elle se dispute rapidement avec des collègues : l'organisation vend des travaux de broderie fait par des femmes pauvres dans des bazars et contrairement Ă  ses collègues, Perk souhaite que le nom des crĂ©atrices soit citĂ©es : « son ambition est la reconnaissance du travail comme mode de vie digne Â». Un certain nombre d'associĂ©es se sĂ©parent d'elle et fondent alors une organisation concurrente. Au sein de sa propre organisation, elle est rapidement mise Ă  l'Ă©cart[6].

Sa dernière tentative pour faire connaĂ®tre ses idĂ©es et gagner simultanĂ©ment sa vie remonte Ă  1873, lorsqu'elle devient confĂ©rencière et part en tournĂ©e avec sa compatriote fĂ©ministe Mina Kruseman (en). Tandis que les deux femmes publient leurs idĂ©es dans les mĂŞmes magazines, le flamboiement de Kruseman est comparĂ© dans la presse a la modestie de Perk. Ă€ la fin de la tournĂ©e, le travail public de Perk sur le fĂ©minisme Ă©volue[5]. Ces annĂ©es ont demandĂ© beaucoup d'activitĂ© physique et elle se retire finalement Ă  Valkenburg, oĂą elle fait des tournĂ©es avec son âne et Ă©crit son autobiographie, Mijn ezeltje en ik. Een boek voor vriend en vijand (« Mon âne et moi: un livre pour ami et ennemi Â», 1874), dans lequel elle règle ses comptes avec le monde de la littĂ©rature et du fĂ©minisme. Il est cependant clair qu'elle en a fini avec le mouvement fĂ©ministe, mais elle reste une fervente partisane de l'Ă©mancipation[5].

Dernières années

Perk dĂ©fend le droit de vote des femmes et, en 1894, rejoint la Vereeniging voor Vrouwenkiesrecht, qui vient d'ĂŞtre fondĂ©e. Le mouvement des femmes semble l'avoir oubliĂ©e : elle n'est pas invitĂ©e Ă  la grande exposition nationale sur le travail des femmes de La Haye en 1898. De retour aux Pays-Bas, elle emmĂ©nage Ă  Arnhem en 1890 puis Ă  Nimègue en 1903. Elle consacre ses dernières annĂ©es Ă  l'art[5].

Ĺ’uvres choisies

  • Een kruis met rozen, 1864
  • Wenken voor jonge dames ter bevordering van huiselijk geluk, 1868
  • Elisabeth van Frankrijk, 1870
  • Mijn ezeltje en ik. Een boek voor vriend en vijand, 1874
  • De sterren liegen niet!, 1875
  • Elisabeth de Jonkvrouw van 't kasteel te Valkenburg. Drama in voetmaat en vijf bedrijven uit 1355, 1878
  • Valse schaamte, 1880
  • Mejonkvrouw de Laval onder de keizers Alexander I en Nikolaas van Rusland, 1883
  • De laatste der BourgondiĂ«rs in Gent en Brugge 1477-1481, 1885
  • Yline, prinses Daschkoff-Worenzoff. Uit de geschiedenis van Rusland, in de laatste helft der vorige eeuw, 1885
  • Een recruut op Corsica onder luitenant Napoleon Bonaparte, 1887
  • De wees van Averilo, 1888
  • Kijkjes in BelgiĂ«, 1888
  • In het paleis der BourgondiĂ«rs te Brussel, 1889
  • Kapitein Flahol, 1890
  • Een moederhart, 1896
  • Jacques Perk, 1902

Références

  1. ↑ « https://pid.uba.uva.nl/ark:/88238/b2657 Â» (consultĂ© le )
  2. ↑ a et b (nl) Peter Altena, Biografisch woordenboek Gelderland : bekende en onbekende mannen en vrouwen uit de Gelderse geschiedenis, vol. 2, Verloren, , 86–88 p. (ISBN 978-90-6550-624-5, lire en ligne), « Betsy Perk (1833-1906), schrijfster, feministe en tante Â»
  3. ↑ a et b (nl) « Perk, Christina Elizabeth - BWSA Â», socialhistory.org (consultĂ© le )
  4. ↑ (nl) « Betsy Perk en de eerste landelijke vrouwenvereniging - IsGeschiedenis Â», www.isgeschiedenis.nl (consultĂ© le )
  5. ↑ a b c d e et f (nl) Fia Dieteren, Biografisch Woordenboek van Nederland, vol. 4, Den Haag, (lire en ligne), « Perk, Christina Elizabeth (1833-1906) Â»
  6. ↑ Sylvia Paletschek, Women's Emancipation Movements in the Nineteenth Century : A European Perspective, Stanford UP, , 448 p. (ISBN 978-0-8047-6707-1, prĂ©sentation en ligne), p. 56

Article connexe

Liens externes