Berthe Dyck Kaleka dite Kal, née à Paris le , où elle est morte le [1], est une soprano et pédagogue française[2].
Biographie
Fille d'immigrés russe et lituanien, Berthe Kal vient à l'étude de la musique dès l’âge de six ans, par le piano et le solfège.
Dotée d'une grande aisance vocale et de l'oreille absolue, elle se tourne naturellement vers le chant, qu'elle pratique d'abord en chœur, dans la Chorale Populaire de Paris. C'est seulement en 1948 qu'elle prend ses premières leçons, avec Lise Daniels.
Elle entre ensuite à la Schola Cantorum pour étudier l’harmonie, le contrepoint, et la technique vocale auprès d'Irène Joachim puis Jane Bathori.
Recommandée par Jane Bathori, elle rejoint en 1957 la Société de musique d'autrefois fondée par la comtesse Geneviève Thibault de Chambure, pour des concerts sous la direction d'Yvonne Gouverné, jusqu'en 1968.
De 1960 à 1965, elle s'associe à Vladimir Jankélévitch pour une série de concert-conférences à Paris, sur le romantisme musical en Russie, dans le cadre des conférences Connaissance de l'URSS organisés par l'Association France-URSS. Ces "Causerie(s)" étaient l'occasion pour le philosophe de s'illustrer lui-même au piano.
Elle rencontre Nadia Boulanger en 1961, à l'occasion d'un concert à Nice pour le Prince Rainier de Monaco, puis prend part, en 1964, à des leçons d'interprétation musicale d'œuvres de Mozart dans son appartement de la rue Ballu. Nadia Boulanger l'invite la même année, à donner deux récitals de mélodies françaises à la Fondation Singer-Polignac, puis au Conservatoire américain de Fontainebleau.
Connue pour ses qualités de lectrice, elle est régulièrement sollicitée par Manuel Rosenthal, alors professeur de la classe de direction du Conservatoire de Paris, pour participer de 1962 à 1968, aux Prix de Rome de la classe de composition, se familiarisant ainsi avec une grande diversité de langages musicaux.
Comme le souligne Jesus Aguila, Berthe Kal fait partie des rares spécialistes du répertoire contemporain des années 1960 ; elle appartient au cercle de chanteuses telles Cathy Berberian, Helga Pilarczyk, Ethel Semser, Marie-Thérèse Cahn, qui participent aux créations du Domaine musical[3].
Germaine TailleferreLa petite sirène (la Reine de la mer) opéra de chambre en trois actes, le à Paris, salle Érard, par l'Orchestre lyrique de la RTF. Direction : Pierre Michel Le Conte.
Max PinchardTrois Chorals Du Signe De La Croix pour 4 voix mixtes, sur des poèmes de Gérard Murail, le , ORTF
Bohuslav Martinů, Juliette ou la clé des songes (Le petit arabe). Orchestre lyrique de la RTF, direction : Charles Bruck. (Le Chant du Monde LDC 278995.96)
Bohuslav Martinů, Alexandre bis (Philomène). Orchestre lyrique de la RTF, direction : Jean Doussard (Le Chant du Monde LDC 278994)
François-Adrien BoïeldieuMa tante Aurore, ou le Roman impromptu (Marton). Orchestre de chambre de la RTF, direction : Marcel Couraud. (Philips 456 655-2).