Benoît Prot fonde le journal Terminal, le journal des lycéens et participe à la création de L’Étudiant[3] en 1972 avec René Silvestre et Guy Pessiot, deux anciens de l’École supérieure de commerce de Rouen[4]. René Silvestre est directeur de la publication, Guy Pessiot est le premier rédacteur en chef, suivi de Benoît Prot[5]. En décembre 1990, René Silvestre alors président détient 51 % des parts de L’Étudiant et Benoît Prot alors directeur-général, 40 %[6].
Benoît Prot est un collectionneur passionné[a] qui arpente depuis plus de trente ans les librairies de livres anciens et les salles de ventes aux enchères. En 2013, sa collection compte plus de 30 000 exemplaires de journaux, dont 5 000 numéros 1 parus de 1631 à nos jours[9].
Cette collection recouvre quatre siècles d'histoire de la presse française, depuis le tout premier journal, La Gazette de Théophraste Renaudot en 1631, jusqu'aux publications les plus récentes[10]. Elle pourrait être l'une des plus importantes collections de journaux français dans le monde, surpassant par son étendue nombre de collections déjà importantes[11],[12].
Activité associative et aide aux « vrais » entrepreneurs
De 1998 à 2000, Benoît Prot préside ESCP Europe Alumni, l'association des anciens élèves de l'ESCP. En 2011, il est co-président du groupe Entrepreneurs de cette association[13] : la mission du groupe entrepreneurs est de promouvoir l'entrepreneuriat au sein de l'école, des communautés d'étudiants et d'anciens ESCP Europe et au-delà; et de soutenir les porteurs de projets de création ou de reprise d'entreprise[14].
Depuis son départ de L’Étudiant en 2001, il aide en tant que business angel des entreprises dirigées par de « vrais » entrepreneurs dans des secteurs très variés comme Agregator[b], Oboulo.com, Numilog.com[16], Previsite[17], etc.
En , il crée la maison d'édition Dabecom qui publie la collection Les 100 plus belles images en partenariat avec des entreprises : par exemple Les 100 plus belles images de Pierrot (avec Cointreau).
Publications
Benoît Prot est l'auteur de plusieurs ouvrages :
avec les photos de Grégory Bricout, Trésors de presse, Paris, La Martinière, , 248 p. (ISBN978-2-7324-5600-3)
« Ce très beau livre constitue un vibrant hommage pour cette géniale invention par laquelle l'histoire humaine tente depuis le XVIIe siècle de se dire au jour le jour, de manière imparfaite, partiale, intéressée, mais toujours indispensable »[18] et « L'auteur a recensé depuis 1956 pas moins de 26 tentatives de lancement en France de quotidiens nationaux, dont un seul est encore en vie, Libération. Certains ont eu une existence éphémère, de deux jours (Charlie Matin) à quelques semaines (Le Temps de la Finance, pâle plagiat du Financial Times), d'autres ont tenu jusqu'à 22 ans (Le Quotidien de Paris) voire 25 ans (La Tribune) »[19].
« Benoît Prot a pris le parti de reproduire nombre de pages de ces journaux, les plus illustrées, en les accompagnant d’une sélection de textes les plus emblématiques, les plus forts, les plus poignants.[…] Un bel ouvrage indéniablement »[20].
« Ma relation au journal est d'abord physique, avant d'être intellectuelle. J'ai du plaisir à le prendre en main et à le feuilleter, puis à me laisser étonner et surprendre par sa présentation et son contenu. »
— Benoît Prot, Début de la préface de l'ouvrage Trésors de presse
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↑Agregator est un nouveau concept dans le monde du capital-investissement : c'est une plate-forme de mutualisation capitalistique pour entrepreneurs, qui prend la forme d’un club dont l’ensemble des membres sont tous associés capitalistiquement. C'est cette plateforme qui donnera naissance au réseau social Viadeo[15].
↑Yves-Marie Lobé, René Silvestre et Benoît Prot, les deux principaux actionnaires salariés de l’Étudiant in Le Monde diplomatique, [lire en ligne].
↑Jean-Chritophe Féraud, « Havas s'offre le groupe L’Étudiant pour 174 millions de francs », sur le quotidien Les Échos, (consulté le ) : « Spécialisé dans l'information des lycéens et des étudiants, le groupe L’Étudiant a été fondé en 1975 par René Sylvestre et Benoît Prot, avec un capital de départ de 20 000 francs. Respectivement PDG et directeur général du groupe, les deux hommes, qui contrôlaient 76 % de son capital (les 24 % restants étaient détenus par le GAN), resteront aux commandes de la nouvelle filiale d'Havas. Dans un communiqué, ils ont expliqué la vente de leur groupe à Havas par leur volonté « d'accélérer et d'étendre le développement de L’Étudiant en France et à l'étranger en s'appuyant sur « un groupe puissant ». ».