Symbole de la ville de Béthune, il trône au centre de la Grand-Place depuis 1388, date de sa construction[3].
Histoire
Le beffroi au Moyen-Âge.
Le premier beffroi de Béthune est bâti en 1346. Construit en bois, il est détruit dans un incendie. En 1388, au cœur de la guerre de Cent ans, le marquis Guillaume Ier de Namur autorise une reconstruction de l'édifice en grès afin d'établir un bâtiment plus robuste[4]. En 1437, un troisième étage est ajouté, un carillon de six cloches en 1546 par les échevins.
La Halle aux draps située autour de l'édifice se voit détruite dans un incendie en 1664. Endommagée, la Halle est totalement détruite, laissant le beffroi seul et isolé au centre de la place.
A partir du XVIIIe siècle et jusqu'aux destructions de la Première guerre mondiale, le beffroi est enserré dans un pâté de maisons[3].
En 1773, le carillon de 6 cloches est remplacé par 36 nouvelles cloches par Philippe le Corsin, campaniste[5].
Le beffroi lors de la Première Guerre mondiale et sa reconstruction.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. La ville de Béthune se retrouve au cœur du conflit pendant 4 années et laisse un guetteur dans le monument afin de prévenir tout incendie éventuel de l'édifice. En mai 1918, des bombardements détruisent le campanile et le carillon. Cependant, le monument résiste aux bombardements et à l'incendie qui lui succède grâce aux habitations l'entourant[6].
Il est décidé de laisser le beffroi seul, au centre de la Grand-Place, malgré la proposition de Louis-Marie Cordonnier, alors chargé de la réhabilitation du centre-ville, d'y joindre l'hôtel de ville. La reconstruction se fait sous l'autorité de Paul Degez et des monuments historiques afin de le reproduire à l'identique. En 1921, la reconstruction commence par la réfection de la toiture et du campanile. En 1923, la réfection des façades débute à son tour. Les pierres dégradées sont remplacées par des pierres en grès de l'ancienne église Saint-Vaast, détruite pendant le conflit mondial[7].
Composition du beffroi
Il s'agit d'une tour carrée, flanquée de tourelles hexagonales et surmontée d'un couronnement renfermant le carillon[3].
Le beffroi est composé de 4 étages, accessible par 133 marches :
Premier étage : La Salle des échevins. Cette salle possède une clé de voûte décorée d’une couronne et servait de lieu de réunion au Moyen Âge. Pourvue d'un balcon en bois placé sur la façade pour annoncer les proclamations orales au peuple en contrebas.
Deuxième étage : La Salle du guetteur. Cette salle a servi de logis au guetteur.
Troisième étage : La Salle du carillon. Cette salle aux 35 cloches.
Quatrième étage : L'accès au chemin de ronde et à la salle de l'horloge.
Patrimoine Mondial de l'Unesco et Monument Historique
↑Christian Vincent, « Reconstruire la ville sous un tas de gravats », Cent ans de vie dans la région - Tome 2 - 1914-1939 : Martyre et résurrection, La Voix du Nord, , p. 24-25
Patrimoine des Hauts-de-France Nos beffrois : Les 23 monuments du patrimoine mondial de l'Unesco Découvrez les 44 beffrois de la région, Amiens, La Voix du Nord, le Courrier picard, hors-série, .