histoire suisse du XIXe siècle histoire des mentalités et du mouvement des femmes
Œuvres principales
Geschichte der Schweiz und der Schweizer (1982-1983) Ausgeklammert - eingeklammert (1998) Staatsbürgerinnen ohne Stimmrecht: die Politik der schweizerischen Frauenverbände 1914-1971 (2007)
Elle est l'une des premières femmes nommées professeur ordinaire à l'Université de Berne, occupant la chaire d'histoire suisse et d'histoire générale de 1973 à 1996. Elle est également la première vice-rectrice de l'institution.
Elle est considérée à sa mort comme « l'une des personnalités les plus importantes pour la recherche historique en Suisse », notamment pour le XIXe siècle et les mouvements féministes[1].
Son père, Ernst Strupp[2], mort en 1948[3], est un chimiste et un ingénieur issu d'une famille juive[4] ; sa mère, née Wally Krusemark[2], est également chimiste[3] et meurt lorsque sa fille est âgée de 10 ans[3].
D'abord destinée au métier de tailleur, elle décide après la mort de son père en 1948 de faire des études[5]. Après six mois de formation commerciale, elle travaille une année comme hygiéniste dentaire, ce qui lui permet de réunir assez d'argent pour s'inscrire à une école privée à Berne, où elle obtient en 1951, au bout de trois semestres, une maturité gymnasiale[3],[5].
Elle devient assistante à l'Institut d'histoire de l'Université de Berne en 1959, puis premier assistant[5]. Elle obtient un doctorat ès lettres en 1961, avec une thèse portant sur l'idée d'alliance intellectuelle entre les Allemands et les Français développée par Arnold Ruge[5], puis une habilitation en 1972[2], avec une thèse portant sur la fiscalité aux premiers temps du socialisme[5].
Parcours universitaire
Elle est l'une des premières femmes nommées professeur ordinaire à l'Université de Berne, occupant à la suite de Hans von Greyerz(de) la chaire d'histoire suisse et d'histoire générale de 1973 à 1996[2],[6],[7].
Elle est également la première femme[8] à y occuper, de 1989 à 1992, un poste de vice-recteur[2], après celui de doyen de la Faculté de philosophie et d'histoire de 1978 à 1979[9].
Domaines de recherche
Les débuts du socialisme et l'histoire suisse du XIXe siècle constituent ses principaux domaines de recherche[2],[4], puis à partir des années 1980, notamment sous l'influence de ses assistantes Brigitte Schnegg(de) et Anne-Marie Stalder[5], l'histoire des mentalités et des mouvements féministes[2],[4]. Elle ne se considère cependant pas comme une féministe[5].
Autres fonctions
Beatrix Mesmer préside la Société suisse d'histoire de 1989 à 1995[2]. Elle parvient, à ce titre, à empêcher la destruction des fiches récoltées par la police sur les citoyens, afin que la recherche puisse les exploiter[5],[10].
(de) Steuerreform als Übergangsmassnahme : Die Rezeption der Forderung nach progressiver Besteuerung in den frühsozialistischen Programmen (thèse d'habilitation), Berne, Herbert Lang(de), , 239 p. (ISBN326102027X)
(de) Napoleon III : und die italienische Einigung, Berne, Herbert Lang(de), , 83 p.
(de) Ausgeklammert - eingeklammert : Frauen und Frauenorganisationen in der Schweiz des 19.Jahrhunderts, Bâle, Helbing Lichtenhahn, , 366 p. (ISBN3719010252)
(de) Beatrix Mesmer (dir.), Die Verwissenschaftlichung des Alltags : Anweisungen zum richtigen Umgang mit dem Körper in der schweizerischen Populärpresse 1850-1900, Zurich, Chronos, , 325 p. (ISBN3905312247)
(de) Staatsbürgerinnen ohne Stimmrecht: die Politik der schweizerischen Frauenverbände 1914-1971, Zurich, Chronos, , 360 p. (ISBN9783034008570)
↑(de) ckb, « Zwischenhalt mit Prof. Beatrix Mesmer », Der Bund, vol. 142, no 120, , p. 22 (lire en ligne)
↑(de) ssm, « Ertsmals eine Unirektorin », Der Bund, vol. 140, no 138, , p. 35 (lire en ligne)
↑ a et b(de) Judit Garamvölgyi, « Nachruf : Beatrix Mesmer-Strupp (1931-2015) », Berner Zeitschrift für Geschichte, vol. 78, no 2, , p. 48 et 49 (lire en ligne)