Au retour, il souscrit aux lettres par lesquelles Henri comte et avoué du pays de Brabant dote de ses biens le monastère d'Affleghem (abbaye d'Afflighem) près d'Alost. Il assiste également à la vente faite par Lotbert, abbé d'Hasnon, des terrains détenus à Alost, Rasseghem, Lede, à Gislebert son frère et il en signe l'acte avec plusieurs autres seigneurs. Dans cet acte passé en 1088, il se dit Baudouin, fils de Baudouin de Gand[2].
Il est fait prisonnier par Amelric ou Amaury, seigneur de Ninove, connétable de Flandre, à qui il faisait la guerre.
En 1096, Baudouin participe à la première croisade, avec son frère Gislebert. Au mois de , l'armée des croisés assiège la ville de Nicée. C’est durant ce siège que Baudouin de Gand est tué. Il serait mort le 13 juin 1097[3].
Mariage et descendance
Baudouin épouse, selon les auteurs Mathilde ou Mahaut ou Reinewide, de parenté inconnue. Le comte de Flandre, Robert de Jérusalem, enlève à sa veuve Tronchiennes et le pays de Waes. Mathilde fait une donation à Saint-Pierre de Gand pour l’âme de son mari, décédé de ses blessures à Nicée[4]. Ils ont pour descendance connue :
Ywan ou Yvain de Gand († 1145), dit le Chauve, comte d'Alost, et de Waes. Succède à son frère en 1127. Il épouse Laurette, fille de Thierry d'Alsace, comte de Flandre (1128-1168).
Gislebert III de Gand a donné par lettres de 1142 à l'église Saint Nicolas de Furnes la dîme de l'église d'Houthem. Il se qualifie dans ces lettres de fils de Baudouin de Gand. Il peut être un enfant naturel[5].
Siger de Gand est également dit fils de Baudouin dans des lettres de 1153. Il peut être un enfant naturel[5].
Béatrix de Gand épousa Thierry de Bèvre (Béveren), châtelain de Dixmude. Un de leurs descendants également nommé Thierry, seigneur de Beveren revendiqua vers 1190 une partie de la terre d'Alost, contre Baudouin VI de Hainaut, comte de Flandre et comte de Hainaut. Pour la circonstance, il avait obtenu le soutien d'Henri Ier de Brabantduc de Brabant. Mais en août 1195 Baudouin et Henri firent la paix, ce qui priva Thierry de tout espoir de gagner[5].
Notes et références
↑Histoire de Tourcoing, par Alain Plateaux, Alain Lottin, publié par Presses univ. Septentrion, 1986, p. 30.
↑ a et bAndré du Chesne, cité dans la bibliographie, p. 116.
↑ a et bAndré du Chesne, cité dans la bibliographie, p. 117.
↑Des femmes éplorées: les veuves dans la société aristocratique du haut Moyen Âge, par Emmanuelle Santinelli, publié par Presses univ. Septentrion, 2003, p. 55.
↑ ab et cAndré du Chesne, cité dans la bibliographie, p. 118.
Bibliographie
André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, lire en ligne.