La bataille de Trans est une victoire remportée par les Bretons sur les Vikings, à Trans-la-Forêt, vers le . Elle met fin à l’occupation du sol breton par les Hommes du nord.
Les Normands sont retranchés au vieux M’na, près de Trans. Les Bretons établissent leur camp en contrebas, aux Haies. On estime l’armée de Juhel Bérenger à quelque 500 hommes, celle d’Alain Barbetorte (essentiellement de la cavalerie) à 1 000 hommes. On ignore l’effectif aux ordres d’Hugues Ier, tout comme celui de l’ennemi[4]. Les Bretons attaquent de trois côtés à la fois[4]. Ils écrasent les Normands, qui doivent repasser le Couesnon.
Des traces de deux camps fortifiés subsistent aux environs de l'étang de Ruffien[5].
Le combat aurait eu lieu le 1er août, jour qui correspond à peu près à la grande fête celte du dieu solaire et chef des armées, Lug[7]. Selon Pierre Le Baud, les Bretons auraient célébré le jour de cette bataille : « Au jour des Kalendes du mois d'août, jour que les Bretons décrétèrent être solennisé par la gent de Bretagne, par toutes les générations, parce que de là et après, commença derechef la Bretagne à être habitée par ses natifs et Bretons user des lois de leurs ayeux[8]. »
Si cette bataille met fin à l'occupation, elle n’arrête pas les incursions normandes[4].
Notes et références
↑Telle est la tradition la plus connue du retour d’Alain Barbetorte. Elle est popularisée par La Borderie, qui s’appuie sur Le Baud, lequel dit avoir traduit la Chronique de Nantes. Mettant en doute cette version guerrière et s’appuyant sur des textes plus anciens, André Chédeville et Hubert Guillotel préfèrent voir dans le retour de souveraineté, tant en Bretagne qu’en France, le fruit d’une action diplomatique d’Æthelstan, roi d’Angleterre, auprès de Guillaume Longue-Épée. André Chédeville, Hubert Guillotel, La Bretagne des saints et des rois : Ve-Xe siècle, Ouest-France, 1984, p. 398-402.