Située au nord-est de Bornéo, aux Indes orientales néerlandaises, l'île de Terakan, bien que petite et marécageuse, disposait de 700 puits de pétrole, d'une raffinerie et d'un aérodrome, en faisant un objectif crucial pour le Japon pendant la guerre du Pacifique.
Géographie
Tarakan est une île en forme de triangle à 2,5 miles (4,0 km) de la côte de Bornéo. L'île mesure environ 24 km de long par 18 km de large. La petite île de Sadau est située à environ 0,8 km au large de la côte ouest de Tarakan. Presque tout le littoral est marécageux et, en 1945, les mangroves de la moitié nord de l'île s'étendaient sur 1,6 km à l'intérieur des terres. Les mangroves côtières dans la partie sud de l'île étaient plus étroites. À l'intérieur des terres, la majeure partie du centre de l'île comprend une série de collines escarpées et densément boisées d'une hauteur de plus de 30 mètres. Tarakan est situé à trois degrés au nord de l'équateur. Le climat est tropical, la température moyenne étant d'environ 90 degrés Fahrenheit et l'humidité relative dépassant les 90 %.
En 1945, la ville de Tarakan était la principale colonie de l'île. Cette ville située à 1 800 mètres à l'intérieur des terres était séparée de la côte sud-ouest par plusieurs petites collines couvertes de végétation basse. Sur la côte, quatre jetées utilisées pour amarrer des pétroliers étaient reliées à la ville de Tarakan par trois routes revêtues. L'aérodrome de Tarakan était situé à environ 1,6 km au nord-ouest de la ville de Tarakan. Des deux champs pétrolifères de l'île, Sesanip Oilfield était situé à la limite nord-est de l'aérodrome tandis que le plus grand, Juata Oilfield se trouvait à 4,8 km au nord. Le village de Djoeata était situé sur la côte nord-ouest de Tarakan et relié au champ pétrolifère de Juata Oilfield par une piste.
Débarquement japonais
Le , la flotte d'invasion japonaise est repéré par un hydravionDornier Do 24K hollandais. Le commandant de la garnison de Tarakan ordonne alors la destruction de toutes les installations pétrolières de l'île.
Les forces japonaises de l'Unité de l'aile droite du Détachement Sakaguchi débarquent sur la côte Est de Tarakan à minuit le 11 janvier 1942, suivies par la « Force navale spéciale de débarquement » no 2 Kure. Après une résistance brève mais féroce, la garnison du KNIL se rendit dans la matinée du 12 janvier. La totalité de l'équipage de la batterie côtière de Karoengan, soit 219 prisonniers de guerre, furent exécutés par noyade par les japonais en représailles des naufrages des mouilleurs de minesW13 et W14, crime de guerre qui sera répété après la bataille de Balikpapan.
Dans la nuit du 11 janvier, avant que le Japon ne finisse le blocus de Tarakan, le sous-marin hollandais K-X, le patrouilleurP-1 et la vedetteAida réussirent à s'échapper. Le mouilleur de mines néerlandais Prins van Oranje fut repéré et coulé en tentant de s'échapper par le destroyer japonais Yamakaze, sous le commandement du lieutenant-colonel Shuichi Hamanaka, et par le patrouilleur P-38.
Des avions hollandais effectuèrent des missions de bombardement depuis un aérodrome de l'est de Bornéo (appelé Samarinde II) afin d'attaquer des navires japonais.
Womack, Tom (2006), "The Dutch Naval Air Force Against Japan – The Defense of the Netherlands East Indies, 1941–1942", McFarland & Company, Inc., (ISBN0-7864-2365-X)