Membre de la Compagnie des Quatre Arts[1], il participe à la « querelle » pour la séparation des peintres et des membres de la corporation des Bourreliers, Gainiers et Fourbisseurs, octroyée en 1569.
Dans les œuvres suivantes, vers 1570, l'artiste se tourne vers les modèles toscano-romains de Giorgio Vasari et de Prospero Fontana. Sa dernière œuvre documentée, de 1583, est la Présentation de Marie au temple (Bologne, Pinacothèque nationale). Portraitiste réputé, il s'intéresse à la fin des années 1580 à la peinture de scènes de genre, en parallèle avec Vincenzo Campi.
Sensible aux recherches contemporaines du naturaliste Aldrovandi, il est un collectionneur passionné d'antiquités et de curiosités, allant jusqu'à constituer un « musée », enrichi par la suite par son fils Tiburzio. Il meurt en 1592[2].
Œuvres
Adoration des mages, Bologne, palais archiépiscopal.
Vierge en gloire avec les saints Petronio et Pierre martyr, 1570, Bologne, basilique San Petronio.
Présentation de Marie au Temple, Bologne, pinacothèque nationale.
Dieu le Père, le bras gauche soutenu par un ange : étude pour un plafond, plume, encre brune et lavis brun sur papier, mise au carreau à la sanguine, 28,6 × 27,4 cm[5],[6], Paris, Beaux-Arts de Paris.
Saint Barthélemy, plume, encre brune sur papier, mise au carreau à la sanguine, 27 × 11,7 cm[7], Paris, Beaux-Arts de Paris. Ce dessin est préparatoire à la Crucifixion du Christ entouré de saint François et saint Barthélemy, conservée jusqu'à la Seconde Guerre mondiale dans l'église San Giuseppe dei Padri Serviti à Bologne, œuvre aujourd'hui détruite[8].
↑ a et bMina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN2-84459-006-3), p. 243 et 660.
↑François-Régis Gaudry avec Alessandra Pierini, Stephane Solier, Ilaria Brunetti, On va déguster l'Italie, Vanves, Hachette Livre (marabout), , 464 p. (ISBN978-2-501-15180-1), p. 83.
↑Brugerolles, Emmanuelle, van Tuyll, Carel, Le Dessin à Bologne, Carrache, Guerchin, Dominiquin …, Chefs-d’œuvre des Beaux-Arts de Paris, Paris, Beaux-Arts édition, 2019, p. 35-38, Cat. 4.
↑Brugerolles, Emmanuelle, van Tuyll, Carel, Le Dessin à Bologne, Carrache, Guerchin, Dominiquin …, Chefs-d’œuvre des Beaux-Arts de Paris, Paris, Beaux-Arts édition, 2019, p. 39, Cat. 5.
Annexes
Bibliographie
(en) « Bartolommeo Passarotti and Reproductive Etching in Sixteenth-Century Italy », Print Quarterly, vol. V, no 2, 1988.
(de) Jürgen Müller, « Das Geheimnis der unsichtbaren Schwelle. Bartolomeo Passerottis Allegra compagnia als Gemeinschaft von Toren », in: Kunstchronik vol. 75, no 4, 2022, p. 182-199.