Né à Amboise, fils de François (dit aussi François Simon) Guimard, seigneur du Sauvage, chevalier comte de l’ordre de Saint-Jean,[réf. nécessaire] ancien conseiller en l'université de Poitiers et avocat en parlement et d'Anne Elisabeth Boisgaultier[4], ses parents sont déjà séparés en 1745[5]. Tandis que son père réside désormais à Paris, sa mère demeure à Mosnes.
Guimard suit des cours à l'Académie royale d'architecture à Paris auprès de Jacques François Blondel. Après avoir tenté en vain le grand prix d'architecture, il s'installe à Bruxelles en 1761 et travaille au "Bureau des ouvrages"[6] sous la direction de Jean Faulte, l'architecte du prince Charles-Alexandre de Lorraine et collabore à l'élaboration des plans son palais[7]. Il reçoit également des commandes privées telles que la réalisation du catafalque de François Ier et la réalisation d'une fontaine avec un obélisque près de l'église de la Chapelle. En 1768 il réalise des dessins et des relevés de l'ancien palais du Coudenberg [6]. Son nom est indissolublement lié à une page de l'urbanisme bruxellois car il dirige de 1776 à 1782 les travaux de construction du vaste ensemble néoclassique constitué par la place Royale de Bruxelles et les abords du Parc de Bruxelles, sur des plans dressés par Jean-Benoît-Vincent Barré. Afin de mener à bien la réalisation du Parc, il s'adjoint le concours du paysagiste Joachim Zinner.
Après son départ de Bruxelles en 1786, il retourne dans sa région natale (Indre-et-Loire). Il enseigne l'architecture à l'École Centrale de Tours en 1795. L'année suivante les autorités françaises lui demandent de rédiger un rapport sur la valeur artistique des lieux de culte de sa région[6]. Il tombe ensuite dans un relatif anonymat [8]. Il termine ses jours à Mosnes (Indre-et-Loire).
↑Comme il apparaît sur les anciens plans, par exemple celui du pavillon des Brasseurs, actuel Hôtel Gresham, reproduit dans Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1C, Pentagone N-Z, à la page 233
↑Son acte de baptême, rédigé le 12 juin 1739 à Amboise, paroisse de Notre-Dame-de-Grâce-du-bout-des-ponts, précise que Gilles Barnabé Guimard est né la veille et qu'il est le fils de François-Henri Guimard et d'Anne Elizabeth Boisgaultier - acte conservé aux Archives Départementales d'Indre-et-Loire - Collection du greffe. Baptêmes, mariages, sépultures, 1739 - 6NUM6/003/026
↑Son acte de décès conservé aux Archives Départementales d'Indre-et-Loire, rédigé le 4e jour complémentaire de l'an XIII le désigne comme "Barnabé Guymard (sic), propriétaire âgé de 66 ans, natif d'Amboise et fils des défunts René Guymard et d'Anne Boisgautier"
↑Un acte de baptême, rédigé le 21 mai 1737 à Amboise, paroisse de Notre-Dame-de-Grâce-du-bout-des-ponts, concerne Constance, une sœur aînée de l'architecte, fille de François Guymard et d'Elisabeth Boisgaultier - acte conservé aux Archives Départementales d'Indre-et-Loire - Collection du greffe. Baptêmes, mariages, sépultures, 1737 - 6NUM6/003/024
↑AD Indre-et-Loire, série E, Chartrier de Pocé, E - 612
↑ ab et cVermeire Martine, in Le Palais Royal de Bruxelles, Gand, 1993, p. 65
↑DUQUENNE Xavier, Le Parc de Bruxelles, Bruxelles, 1993, p. 35
↑Collectif, Le quartier royal, Collection Ville d'Art et d'Histoire. no 15, Région de Bruxelles-Capitale, 1995, p. 15
↑ a et bBrochure des journées du patrimoine 2005 de la région de Bruxelles-Capitale, p. 24
↑Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1C, Pentagone N-Z, Pierre Mardaga éditeur, 1994, p. 242-243