Le genre Barinophyton est connu par des axes épais, lisses ou irrégulièrement nervurés, portant des ramifications fertiles alternées, robustes, compactes, en forme de bateau, un peu éloignées, pas dans le même plan de part et d'autre de l'axe, plus ou moins obliques, fortement concaves ou creuses ventralement, rondes-carmées dorsalement, légèrement incurvées à l'apex. Ces ramifications sont constituées d'une quille charnue très épaisse, largement carénée chez les plus grands spécimens, portant de part et d'autre, sur sa face ventrale, une rangée de petites branches alternées, épaisses, oblongues ou oblong-lancéolées, souvent légèrement en croissant, d'écailles ou de bractées. Ces bractées sont charnues à la base où elles se confondent avec la nervure médiane plus épaisse, dorsalement convexe, et plus ou moins nettement carénée, la nervure médiane étant parfois en dépression, et ventralement concaves, arquées vers l'extérieur, parfois linéaires dorsalement, légèrement plus larges juste au-dessus de la base souvent tordue. Les bractées sont pourvues, dans le point de dilatation basale, d'une petite fosse ou poche ventrale, probablement le siège d'un sporange[2],[3],[4]. Zeiller émet l'hypothèse qu'il s'agit d'inflorescences mâles, les lobes charnus des pennes latérales le faisant songer à des sacs polliniquesovoïdes fendus sur leur longueur et largement ouverts[4].
La position phylogénétique de Barinophyton reste contestée. Taylor et al. en 2009 le considéraient comme membre possible des Lycopsides plutôt que des Zostérophiles[16]. Hao en 2013 a suggéré que Barinophyton n'est pas un Lycopside, mais qu'il se situe plutôt entre ce groupe et les Euphyllophytes[17].
↑ a et b(en) J. W. Dawson, « On the Pre-Carboniferous flora of New Brunswick, Maine, and Eastern Canada », Canadian naturalist and geologist, vol. 6, , p. 161–180 (lire en ligne, consulté le )
↑ abc et d(en) E. A. Newell Arber et Agnes Robertson Arber, Devonian floras : a study of the origin of Cormophyta, The University press, (lire en ligne), p. 37
↑ ab et cR. Zeiller, « Revue des travaux de paléontologie végétale publiés dans le cours des années 1901-1906 (suite) », Revue Générale de Botanique, vol. 20, , p. 306–313 (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(ru) A. R. Ananiev, « O nizhnedevonskoj flore jugo-vostochnoj chasti Zapadnoj Sibiri », dans Voprosy geologii Azii [« Sur la flore du Dévonien inférieur de la partie sud-est de la Sibérie occidentale »], vol. 1, Moscou, (lire en ligne), p. 287–324
↑(en) Chester A Arnold, « Observations on Fossil Plants from the Devonian of Eastern North America. IV. Plant Remains from the Catskill Delta Deposits of Northern Pennsylvania and Southern New York », Contributions from the Museum of Paleontology, Ann Arbor, vol. 5, no 11, , p. 271-314 (ISSN0097-3556, lire en ligne).
↑ a et b(de) R. Kräusel et H. G. Weyland, « Pflanzenreste aus dem Devon von Nord-Amerika », Palaeontographica, vol. 86, , p. 1–78
↑(ru) V. G. Lepechina, N. M. Petrosjan et G. P. Radczenko, « Vazhnejshie devonskie rastenija Altae-Sajanskoj gornoj oblasti », dans Trudy Vsesoyuznogo Nauchno-Issledovatel'skogo Geologicheskogo [« Les plus importantes plantes dévoniennes de la région montagneuse d'Altaj-Sajan »], (lire en ligne), p. 61–190