Les clients détiennent le capital et le contrôle de la société, ils sont sociétaires. Ils ont la double qualité d'usagers (clients déposants ou emprunteurs) et de propriétaires (participant à la gouvernance).
Contrôle démocratique : Les sociétaires ont des droits de vote égaux, les décisions prises en assemblée générale le sont suivant le principe coopératif une personne, une voix. Par opposition aux actionnaires des banques non coopératives, qui votent sur le principe de une action, une voix.
Répartition des bénéfices : une part prépondérante des bénéfices annuels est mise en réserve impartageable. Une partie de ces bénéfices peut également être distribuée aux coopérateurs, avec des restrictions légales ou réglementaires dans la plupart des cas. En conséquence, le but premier d'une banque coopérative n'est pas de maximiser le profit, ni d'en tirer un avantage économique personnel.
Représentativité des sociétaires
Les banques mutualistes valorisent leur modèle de fonctionnement dans leur communication. Cependant, la voix des sociétaires est souvent très faible. Les sociétaires, malgré leur droit de vote, ont en réalité un pouvoir extrêmement limité sur le fonctionnement et les prises de décisions face à une technostructure et une administration totalement maîtrisées par un pouvoir central : « la démocratie participative n'a que peu de consistance sur les prises de décisions dans les conseils »[1].
De même, certains spécialistes s'inquiètent du mode de nomination et des niveaux de rémunération des dirigeants des caisses ou des banques régionales, organisé pour une large part — alors que ce sont des décisions fondamentales — hors du contrôle effectif des sociétaires. La réglementation impose une information minimale quant au mode de rémunération des dirigeants.
À titre d'exemple, en 2012, les 155 dirigeants de BPCE, incluant ceux des banques populaires et des caisses d'épargne, ont perçu une rémunération moyenne annuelle supérieure à 257 000 euros[2]. Cependant, les niveaux de rémunérations, sont rarement ou mal communiqués.
Banque Raiffeisen[3]. L'ensemble des caisses coopératives régionales Raiffeisen d'Autriche sont regroupés au sein de Raiffeisen Zentralbank Austria AG (RZB) à Vienne qui coordonne les activités au niveau national et international. RZB a entamé une diversification dans les pays d'Europe centrale et de l'Est en 1980. La banque Raiffeisen est aujourd'hui présente dans de nombreux pays, mais la structure des établissements bancaires nationaux n'est pas de type coopératif.
BPCE, groupe réunissant les enseignes du Groupe Caisse d'épargne et des Banques populaires, fusionnées en 2009, incluant le Crédit coopératif. Ce groupe bancaire regroupe aussi des banques non coopératives (comme Natixis, qui opère auprès des sociétaires de ces banques, par exemple, en vendant des produits de placement) ;
En Italie, le début de la diffusion des coopératives de crédit (abrégé en BCC, de l'italien Banca di Credito Cooperativo) remonte à 1883, lorsque Léon Wollemberg, un entrepreneur padouan d'origine juive, s'inspira de Frédéric-Guillaume Raiffeisen et fonda le premier institut à Loreggia, pour aider et protéger les agriculteurs défavorisés. Le mouvement continua à se répandre par la suite par la création de petits instituts de crédit au niveau local, régional et interrégional, en parallèle avec l'action accomplie par les banques populaires.
La Banque Raiffeisen est une banque coopérative luxembourgeoise. La Banque et les Caisses Raiffeisen sont le seul groupe bancaire privé à capital luxembourgeois couvrant l’ensemble du territoire national plus de quarante-cinq points de vente au Luxembourg ;
↑À noter, le vocable « mutualiste » est d'utilisation exclusivement française en la matière. L'expression banque coopérative, ou coopérative de crédit, est d'utilisation plus universelle.