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Le bailliage de Mâcon est une ancienne entité administrative, ayant existé jusqu'en 1790.
Géographie
Le bailliage de Mâcon avait une étendue quelque peu étrange, résultant des circonstances historiques de sa formation, exception faite à l'est, le long de la Saône (et malgré tout, de ce côté, lui appartenaient trois paroisses situées sur la rive gauche du fleuve, en Bresse).
Ayant une pointe au sud, jusqu'à une cinquantaine de kilomètres de Lyon, sa limite méridionale correspondait à l'actuelle frontière des deux départements du Rhône et de Saône-et-Loire (trois communes cependant, Lancié, Saint-Bonnet et Aigueperse, aujourd'hui dans le Rhône, dépendaient toutefois à cette époque du Mâconnais).
A l'Ouest, le bailliage possédait la majeure partie du Brionnais (à l'exception de Semur) et poussait une pointe jusqu'à la Loire (Marcigny), mais revenait ensuite très vite vers le nord-est, en contournant le comté de Charolais.
Au Nord, une excroissance de taille, rattachée au reste du bailliage par un petit pédoncule, correspondait à la châtellenie royale de Saint-Gengoux-le-Royal. Sur la Saône, la région de Tournus constituait la limite septentrionale du Mâconnais.
Histoire
Lorsqu'en 1239, Jean de Braine, sans postérité, vend son comté de Mâcon à Saint-Louis avant de partir pour une croisade dont il ne reviendra pas, le roi transfère le bailliage de Saint-Gengoux à Mâcon d'où il surveille Lyon, alors ville d'Empire.
Le bailli, installé dans le château comtal, sera l'un des principaux instruments de l'expansion du royaume capétien vers le sud-est, notamment l'annexion de Lyon en 1312. Les baillis de Mâcon prennent alors aussi la charge de sénéchal de Lyon, qu'ils conserveront jusqu'en 1417.
Baillis
Le plus illustre bailli de Mâcon est sans doute Philibert de La Guiche, qui réussit, au temps des guerres de religion, à empêcher le massacre de nombreux protestants de Mâcon en les faisant simplement emprisonner. À la même époque, vers 1563, le bailliage fut transféré à Prissé en raison de l'épidémie de peste qui sévissait à Mâcon, une rue de la ville porte son nom.
Antoine Desbois et ses descendants portent le titre de « grand bailli d'épée du Mâconnais ».
↑Il devint bailli du Mâconnais « pour ses services surtout au combat naval contre ceux de La Rochelle, auquel il commandoit la proue du gallion de l’admiral », les lettres de provision de « l’office de bailli et capitaine du château fort pour Charles de Saulx, baron de Tavannes et de Lugny, nommé à la place de Pontus de Cibérans, démissionnaire » ayant été signées en décembre 1626 (source : Barthélémy Rameau, « Les anciens fiefs du bailliage de Mâcon »).
↑Fils de Charles de Saulx, baron de Tavannes et de Lugny, il hérita des terres et des charges de son père, et fut bailli du Mâconnais « par survivance » (source : Barthélémy Rameau, « Les anciens fiefs du bailliage de Mâcon »).