Dabó est chanteur et journaliste avant de se lancer en politique[2]. En tant que chef de la sécurité personnelle du président Kumba Ialá[3], il annonce en février 2001 qu'un complot visant à tuer Ialá à son retour d'un traitement médical au Portugal et à « fomenter une guerre éthno-religieuse » a été déjoué et que les conspirateurs ont été arrêtés[4]. Peu de temps après, le , Ialá démet Dabó de ses fonctions, sans explication[3]. À partir de 2002, Dabó est fonctionnaire au ministère de l'intérieur[5].
Dabó est un membre éminent du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC)[6] et un proche allié du président Vieira[7]. Il est nommé secrétaire d'État à l'Ordre public le , occupant ce poste jusqu'à ce que Mamadu Saico Djalo soit nommé pour le remplacer le . Par la suite, il est nommé conseiller à l'information de Vieira, fin novembre 2006[8],[9],[10].
Lorsqu'un gouvernement de coalition tripartite hostile à Vieira prend ses fonctions à la mi-avril 2007, Dabó en fait partie, en tant que ministre de l'Administration intérieure[7] ; il est le seul ministre du gouvernement considéré comme un proche allié de Vieira[7]. Vieira le démet de ses fonctions en octobre 2007. Certains suggère qu'il a été licencié en raison des pressions exercées par les dirigeants de l'opposition et les responsables militaires[11].
Dabó est connu pour son « style de vie flamboyant » et des rumeurs suggèrent qu'il est impliqué dans le trafic de drogue, omniprésent en Guinée-Bissau[13].
Vieira est assassiné par des membres des forces armées le , en représailles à une explosion qui a tué le chef d'état-major Batista Tagme Na Waie[1],[6]. Une longue et violente querelle opposait Vieira et Na Wai[1]. Personne n'est poursuivi pour ce meurtre et un scrutin présidentiel est alors prévu le 28 juin pour élire un nouveau président[6]. Dabó démissionné du PAIGC et de son poste de ministre à la mi-mai 2009 pour se présenter comme candidat indépendant et devient l'un des 13 candidats en lice pour les élections[2],[6]. La campagne électorale doit s'ouvrir le 6 juin[1].
Le , entre 3 h 30 et 4 h du matin (locales et GMT), selon ses partisans, un groupe d'une trentaine de soldats en uniforme et armés arrive à son domicile et demande à le voir[14]. Les soldats se dirigent ensuite vers la chambre de Dabó, où il dort avec sa femme, blessant certains des six membres de son équipe de sécurité[14],[15]. Les soldats auraient ensuite tiré à plusieurs reprises sur Dabó, le tuant sur le coup[16]. Selon l'Agence France-Presse, une « source médicale » leur a indiqué que Dabó a reçu trois balles d'AK-47 à l'abdomen et une à la tête, tirées à courte distance[14].
Notes et références
↑ abc et d(en) « Gunmen kill Guinea-Bissau presidential candidate », Reuters, (lire en ligne)