La première mention connue de la bête de la Gargaille figure dans un bulletin de la société d'émulation du Jura, en 1818[1].
La rumeur rapporte que le , la bête « mordit plusieurs personnes et emporta la moitié de la figure à un berger qui mendie aujourd'hui son pain »[2]. Cette affaire fait beaucoup parler d'elle à l'époque[3], à une échelle essentiellement régionale, au contraire de la bête du Gévaudan[4].
Le lynx boréal étant un félin particulièrement méconnu jusqu'au milieu du XXe siècle, cette ignorance transparaît dans les témoignages : la bête de la Gargaille est désignée tantôt comme un « loup furieux » ou une « louve qui, d'après Buffon, paraît être de l'espèce des loups-cerviers »[4]. Il s'agissait probablement d'un lynx femelle[5].
↑Robert Hainard et Jean Louis Perrot, Mammifères sauvages d'Europe: Insectivores, Chéiroptères [Primates] Carnivores, Delachaux & Niestlé, coll. « Beautés de la nature », , 2e éd., p. 309.
[Goby, Greusard et Vernus 2007] Jean Goby, Daniel Greusard et Michel Vernus, La forêt en Franche-Comté, Saint-Cyr-sur-Loire, Editions Alan Sutton, , 158 p. (ISBN978-2-84910-673-0, ISSN1637-7796)
[Monot 1912] Émile Monot, « La bête de la Gargaille. L'histoire et la légende », Le vieux Lons, (ASINB006VQY9YA)